Le pétrole ouvre en baisse à New York, déprimé par la Chine et l'Opep
Vers 13H05 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre cédait 75 cents à 46,37 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Après avoir baissé pendant tout le mois de juillet, les cours ne donnent pas de signe de rebond et se rapprochent de leurs bas niveaux depuis la fin des années 2000.
Lundi, le plus important, à mon avis, c'est la Chine, dont les marchés chutent depuis juin, a jugé Carl Larry, de Frost ù Sullivan. La Bourse chinoise baisse de nouveau, ce qui pèse sur les perspective de demande de brut.
De plus, selon une étude indépendante rendue publique lundi la production manufacturière chinoise a ainsi atteint en juillet son minimum en deux ans, confirmant l'essoufflement de la deuxième économie mondiale et deuxième plus gros consommateur de pétrole au monde.
Les indicateurs économique médiocres en Chine ne sont pas vraiment rassurants, de même qu'une hausse des puits de pétrole (en activité) aux Etats-Unis, annoncée vendredi et jugée de mauvais augure quant à une réduction de la production. La confiance du ministre iranien du Pétrole, au sujet des exportations pétrolières de son pays, ne l'est pas non plus.
Bijan Namdar Zanghaneh pense qu'elles vont augmenter de 500.000 barils par jour (bj) juste une semaine après la levée des sanctions, et qu'elles augmenteront de 1 million de barils (mbj) un mois après, ont-ils rapporté. Même si nous pensons que ce scénario n'est pas réaliste, cela contribue au déclin des prix du pétrole ce lundi.La perspective d'exportations iraniennes élevées s'ajoute à une offre déjà pléthorique de l'Opep, dont est membre la République islamique, qui a maintenu en juin son plafond de production théorique à 30 millions de barils par jour (bpj), mais produit de fait nettement plus d'or noir.
Les agences Bloomberg et Reuters ont témoigné d'une rare unanimité dans leurs enquêtes sur la production de l'Opep, comme ils l'avaient déjà fait en juillet, l'estimant toutes deux à plus de 32 millions de bpj, ont rapporté les experts de Commerzbank. En plus d'une production saoudienne sans précédent, l'offre étonnamment élevée de l'Iraq joue un rôle là-dedans.
(c) AFP