Le pétrole à son plus bas depuis janvier, lesté par la Chine et l'Iran
Vers 10H05 GMT (12H05 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 51,05 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,16 dollar par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 70 cents à 46,43 dollars.
Les cours du Brent, la référence européenne du brut, ont plongé lundi vers 08H30 GMT à leur plus bas niveau depuis le 30 janvier, à 50,85 dollars le baril, lestés par une production manufacturière morose en Chine au mois de juillet.
Le WTI est tombé, vers 08H30 GMT également, à son plus bas niveau depuis le 23 mars 2015, à 48,76 dollars le baril.
La production manufacturière chinoise a ainsi atteint en juillet son minimum en deux ans, selon une étude indépendante rendue publique lundi, confirmant l'essoufflement de la deuxième économie mondiale et deuxième plus gros consommateur de pétrole au monde.
Les données décevantes sur la production manufacturière en Chine se sont ajoutées aux inquiétudes sur un ralentissement de l'économie de ce pays, cependant il semble que de nouvelles mesures pour stimuler l'économie pourraient être à venir, estimait Michael van Dulken, analyste chez Accendo Markets.Par ailleurs, les commentaires du ministre iranien du Pétrole Bijan Namdar Zanghaneh sur le futur niveau des exportations du pays ont renforcé la nervosité des investisseurs.
Il pense qu'elles vont augmenter de 500.000 barils par jour (bj) juste une semaine après la levée des sanctions, et qu'elles augmenteront de 1 million de barils (mbj) un mois après. Même si nous pensons que ce scénario n'est pas réaliste, cela contribue au déclin des prix du pétrole ce lundi, expliquaient les analystes de Commerzbank.
Plusieurs analystes avaient par ailleurs noté ces dernières semaines l'imminence d'une correction à la baisse sur le Brent à cause du nombre important de positions longues détenues par les investisseurs qui cherchent actuellement à sortir de ce marché.Une augmentation de cinq unités du nombre de puits de forage aux États-Unis la semaine dernière, selon des statistiques de la compagnie de services pétroliers Baker Hughes, contribuait également à la morosité générale sur les marchés.
(c) AFP