Le pétrole recule dans un marché morose
Vers 17H25 GMT (18H25 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 52,57 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 74 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 93 cents à 47,59 dollars.
L'Opep reste ferme sur ses positions, si l'on en juge par les commentaires du secrétaire général du cartel Abdallah El-Badri jeudi lors d'une visite à Moscou, notaient les analystes de PVM.
Le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a en effet écarté jeudi toute baisse du plafond de production du cartel.
Des commentaires prompts à lester les cours dans un marché déjà déprimé par la surabondance d'offre. L'Opep campe sur ses positions dans sa bataille pour les parts de marché, et les productions saoudienne et irakienne ont bondi, constataient les analystes de Citi.
Selon Citi, la production de brut de l'Opep a atteint 32,1 millions de barils (mbj) actuellement, contre 30,4 mbj sept mois auparavant, soit bien au dessus de son plafond de production officiel fixé à 30 mbj depuis près de quatre ans.Et le retour des exportations iraniennes une fois les sanctions contre les activités pétrolières du pays levées vont venir s'ajouter à ce volume.
Le cartel s'attend à ce que l'augmentation de la demande de pétrole apporte du soutien aux prix et est optimiste sur le fait que cette croissance de la demande va permettre d'accommoder toute augmentation de l'offre iranienne, expliquaient les analystes du courtier PVM.
Sauf que l'offre d'or noir augmente de toute part, constataient plusieurs analystes, à la fois dans les pays de l'Opep mais aussi hors-Opep.Aux États-Unis, de solides gains de productivité ont aidé à consolider la production de brut malgré une baisse du nombre de puits de forage dans le pays, relevaient d'ailleurs les analystes de Citi.
Même sans les barils iraniens, le surplus moyen annuel pour l'année prochaine va continuer d'approcher 1,5 mbj, selon PVM. Le monde va commencer l'année 2016 avec des réserves mondiales de pétrole à des niveaux records, notaient-ils.
Par ailleurs, les importations chinoises de pétrole ont montré des signes de faiblesse en mai, plongeant de 23,3% par rapport au mois de juin, et de 10,9% par rapport à l'année dernière, à 23,2 millions de tonnes, toujours selon PVM.
cv/gib
(c) AFP