Le pétrole se stabilise, aidé par les stocks américains
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 53,69 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 31 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance grignotait 21 cents à 49 dollars.
Selon des statistiques du département américain de l'Énergie (DoE) publiées mercredi, lors de la semaine achevée le 24 juillet, les réserves commerciales de brut ont baissé de 4,2 millions de barils, à 459,7 millions, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg s'attendaient à une progression de 850.000 barils.
Une fois les chiffres tombés, les analystes ont décortiqué les raisons de cette baisse des stocks de brut. En plus d'une baisse significative des importations, une baisse de la production de pétrole brut de 145.000 barils par jour (bj) a joué un rôle dans la réduction des inventaires, expliquaient les analystes de Commerzbank.
C'est la chute la plus prononcée de la production de ces dernières années, ce qui laisse les brèves perturbations de production liées à la météo en dehors de l'équation, ajoutaient-ils. Et pour les analystes, ce déclin pourrait s'avérer durable.
Mais les stocks américains restent élevés et à des niveaux record. Un chiffre résume à lui seul la situation des stocks américains de brut: les stocks commerciaux sont 145 millions de barils plus élevés que l'année dernière à la même période (+12,8%) et 131 millions de barils plus élevés que la moyenne sur cinq ans (+11,5%).Ainsi, la surabondance d'offre qui a fait chuter les cours de moitié depuis le mois de juin 2014, devrait continuer de faire pression sur le Brent et le WTI.
D'autant plus que Abdallah El-Badri, le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a écarté jeudi une baisse du plafond de production du cartel.
L'objectif collectif de production de l'Opep est fixé depuis près de quatre ans à 30 millions de barils par jour, soit près du tiers du pétrole brut extrait quotidiennement dans le monde.Le secrétaire général de l'Opep a aussi déclaré que les prix du pétrole pourraient éventuellement rebondir et devraient se stabiliser à la fin de l'année et en 2016 alors que le marché se rééquilibre, notaient les analystes de PVM.
Des propos encourageants qui, selon Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets ont apporté un peu de soutien au cours ce jeudi.
(c) AFP