Le pétrole monte un peu, aidé par les statistiques sur les stocks américains de brut
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 54,13 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 75 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 38 cents à 49,17 dollars.
Selon des statistiques du DoE publiées mercredi, lors de la semaine achevée le 24 juillet, les réserves commerciales de brut ont baissé de 4,2 millions de barils, à 459,7 millions, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg s'attendaient à une progression de 850.000 barils.
Une fois les chiffres tombés, les analystes ont décortiqué les raisons de cette baisse des stocks de brut. En plus d'une baisse significative des importations, une baisse de la production de pétrole brut de 145.000 barils par jour (bj) a joué un rôle dans la réduction des stocks, expliquaient les analystes de Commerzbank.
C'est la chute la plus prononcée de la production de ces dernières années, ajoutaient-ils, ce qui laisse les brèves perturbations de production liées à la météo en dehors de l'équation. Et pour les analystes, ce déclin pourrait s'avérer durable.
Mais les stocks américains restent élevés et à des niveaux record. Un chiffre résume à lui seul la situation des stocks américains de brut: les stocks commerciaux sont 145 millions de barils plus élevés que l'année dernière à la même période (+12,8%) et 131 millions de barils plus élevés que la moyenne sur cinq ans (+11,5%).Ainsi, la surabondance d'offre qui a fait chuter les cours de moitié depuis le mois de juin 2014, devrait continuer de faire pression sur le Brent et le WTI.
Signe que la morosité des marchés est là pour durer, le groupe pétrolier anglo-néerlandais Shell prévoit de réduire ses investissements et de nouvelles économies afin de faire face à une faiblesse des cours qui pourrait durer plusieurs années.
(c) AFP