Le pétrole finit en baisse à 48,14 dollars le baril à New York
Le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre a perdu 31 cents à 48,14 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), concluant une troisième séance de baisse de suite.
La chute des cours s'est accélérée après que la société de services pétroliers Baker Hughes a annoncé dans l'après-midi une augmentation de 21 du nombre de puits de pétrole en activité.
Andy Lipow, chez Lipow Oil Associatess, a toutefois indiqué qu'il attendait encore de voir les statistiques mensuelles pour mai du ministère de l'Energie (DoE) en fin de semaine prochaine pour se faire une idée plus précise.
On pourrait voir des signes d'un déclin de production au Texas et dans les autres régions de production de pétrole de schiste, a-t-il dit, relativisant l'importance du nombre de puits.
Il y a clairement moins de puits (ndlr: 59% de moins qu'en octobre) mais quel est l'effet de cette réduction si les producteurs deviennent plus efficaces et forent plus à moindre coût' a-t-il souligné.
En outre, les investisseurs se sont inquiétés d'un mauvais indicateur économique en Chine, qui fait craindre pour la demande.
La production manufacturière chinoise s'est contractée en juillet, atteignant son niveau le plus bas depuis 15 mois, selon une étude indépendante qui confirme les difficultés de la deuxième économie mondiale à relancer son activité.
De leur côté, les analystes de JPMorgan Markets ont rappelé que le fort repli des cours du WTI, qui a perdu quelque 21% en six semaines, et 2,75 dollars en une semaine, s'était appuyé sur la forte augmentation inattendue des stocks de brut aux Etats-Unis - alors même que les raffineries travaillent à une très forte cadence (95,5% d'utilisation) pour répondre à la robuste demande en essence d'Américains friands de voyages en voiture estivaux.
Pour Bart Melek, chez TD Securities, les cours du pétrole sont sans doute partis pour se diriger vers les niveaux les plus bas de l'année, c'est à dire en ce qui concerne le WTI 43,46 dollars le baril, niveau de clôture du 17 mars.
Je ne sais pas combien de temps ça prendra, a-t-il indiqué. Tant que la saison des déplacements automobiles estivaux bat son plein les raffineries vont puiser dans les stocks (de brut), mais, une fois que cela ralentira, je crois que les gens vont commencer à réagir, ce qui pourrait arriver vers la fin de l'été, a-t-il dit.
(c) AFP