Le pétrole recule, inquiété par la demande dans un marché surabondant
Vers 16H15 GMT (18H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 54,42 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 85 cents par rapport à la clôture de jeudi. Le Brent est tombé vendredi vers 15H00 GMT à 54,40 dollars le baril, un nouveau plus bas depuis le 2 avril.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 45 cents à 48,01 dollars. La référence américaine du brut est tombée vendredi vers 16H00 GMT à 47,91 dollars, à son minimum depuis le 1er avril.
Un mélange d'offre abondante et d'inquiétudes sur la demande met les prix sous pression, commentaient les analystes de Commerzbank.
L'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) ne fait toujours pas d'efforts pour restreindre sa production tandis que les inquiétudes sur la demande, qui ont récemment émergé, ont été renforcées par les données chinoises publiées vendredi, expliquait-on chez Commerzbank.
La production manufacturière chinoise s'est contractée en juillet, atteignant son niveau le plus bas depuis 15 mois, selon une étude indépendante qui confirme les difficultés de la deuxième économie mondiale à relancer son activité.
Comme le reste du secteur des matières premières, le pétrole souffre, outre les inquiétudes sur la Chine et la surabondance de l'offre, de la crise de la dette en Grèce, de l'accord sur le nucléaire iranien, d'un dollar qui se renforce, relevaient les analystes d'Accendo Markets.Le billet vert, qui avait atteint lundi son niveau le plus élevé en deux mois face à l'euro avant de perdre un peu de terrain, repartait ainsi à la hausse vendredi. Le renforcement du billet vert rend plus onéreux et donc moins attractifs les achats de pétrole, libellés en dollar, pour les investisseurs munis d'autres devises.
(c) AFP