Le pétrole tente une remontée à l'ouverture à New York
Vers 13H10 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre prenait 43 cents à 48,88 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), au lendemain de sa première clôture sous le seuil des 49 dollars depuis la fin mars.
On a beaucoup baissé récemment, donc nous allons probablement planer autour du niveau actuel, a estimé Bart Melek, chez TD Securities, se gardant bien toutefois de tabler sur un réel rebond, vu l'absence d'actualité, et le déséquilibre persistant entre une offre surabondante et une demande incertaine.
Le WTI, qui a chuté mercredi à l'annonce d'une augmentation des stocks américains de brut et d'un maintien à un niveau très élevé de la production nationale, avait déjà tenté un rebond à l'ouverture de jeudi, avant de vite déchanter.
Pour M. Melek, les cours du pétrole sont sans doute partis pour se diriger vers les niveaux les plus bas de l'année, c'est à dire en ce qui concerne le WTI les 43,46 dollars de la clôture du 17 mars.
Je ne sais pas combien de temps ça prendra, a-t-il indiqué. Tant que la saison des déplacements automobiles estivaux bat son plein les raffineries vont puiser dans les stocks, mais une fois que cela ralentira je crois que les gens vont commencer à réagir, ce qui pourrait arriver vers la fin de l'été, a-t-il dit.
Le Brent coté sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres était orienté à la hausse plus modérément, plus sensible que le WTI à de mauvaises statistiques chinoise qui font craindre pour la demande.La production manufacturière chinoise s'est contractée en juillet, atteignant son niveau le plus bas depuis 15 mois, selon une étude indépendante qui confirme les difficultés de la deuxième économie mondiale à relancer son activité.
Globalement, un mélange d'offre abondante et d'inquiétudes sur la demande met les prix sous pression, commentaient les analystes de Commerzbank.
L'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) ne fait toujours pas d'efforts pour restreindre sa production tandis que les inquiétudes sur la demande, qui ont récemment émergé, ont été renforcées par les données chinoises publiées vendredi, expliquait-on encore chez Commerzbank.
(c) AFP