Le pétrole cherche une direction mais reste sous la pression de l'offre surabondante
Vers 10H20 GMT (12H20 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 55,13 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 14 cents par rapport à la clôture de mercredi. Le Brent est tombé vendredi vers 09H30 GMT à 54,80 dollars le baril, son niveau le plus faible depuis le 2 avril.
Dans les échanges européens sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 26 cents à 48,71 dollars. Le prix du baril de WTI était tombé jeudi à 48,21 dollars, son niveau le plus bas depuis début avril.
Un mélange d'offre abondante et d'inquiétudes sur la demande met les prix sous pression, commentaient les analystes de Commerzbank.
L'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) ne fait toujours pas d'efforts pour restreindre sa production tandis que les inquiétudes sur la demande, qui ont récemment émergé, ont été renforcées par les données chinoises publiées vendredi, expliquait-on chez Commerzbank.
La production manufacturière chinoise s'est contractée en juillet, atteignant son niveau le plus bas depuis 15 mois, selon une étude indépendante qui confirme les difficultés de la deuxième économie mondiale à relancer son activité.
Comme le reste du secteur des matières premières, le pétrole souffre, outre les inquiétudes sur la Chine et la surabondance de l'offre, de la crise de la dette en Grèce, de l'accord sur le nucléaire iranien, d'un dollar qui se renforce, relevaient les analystes d'Accendo Markets.Le billet vert, qui avait atteint lundi son niveau le plus élevé en deux mois face à l'euro avant de perdre un peu de terrain, repartait ainsi à la hausse vendredi. Le renforcement du billet vert rend plus onéreux et donc moins attractifs les achats de pétrole, libellés en dollar, pour les investisseurs munis d'autres devises.
(c) AFP