Forte hausse à New York, soutenu par le dollar et le Yémen
Vers 13H25 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en juillet s'échangeait à 103,12 dollars, en progression de 2,53 dollars par rapport à vendredi.
Au lendemain d'un long week-end de trois jours, les prix étaient portés à la fois par la baisse du dollar et par l'instabilité persistante au Yémen, voisin de l'Arabie saoudite, le premier exportateur mondial de pétrole.
L'affaiblissement de la monnaie américaine, qui rend plus attractifs les actifs libellés en dollar, était particulièrement marqué face à l'euro. La devise européenne bénéficiait des spéculations autour d'une avancée dans la gestion de la crise financière grecque.
"Les espoirs d'un nouveau plan de sauvetage pour la Grèce enthousiasment le marché", a expliqué Phil Flynn, de PFG Best Research.
De plus, la "prime de risque" liée aux tensions au Moyen-Orient, grande région productrice de brut, augmentait sur le marché, alors que la situation au Yémen semblait se détériorer.
Sept manifestants sont tombés sous les balles de la police qui voulait empêcher tout nouveau rassemblement hostile au régime du président Ali Abdallah Saleh, mardi à Taëz, au lendemain d'un bain de sang dans cette grande ville du sud-ouest du pays.
"Le Yémen est perçu comme le centre du réseau terroriste Al-Qaïda et possède une frontière avec l'Arabie saoudite (...) En conséquence il y a un risque élevé de troubles déstabilisant pour toute la région", ont souligné les analystes de Commerzbank.
Le Yémen est situé le long d'une route maritime stratégique pour le transport de pétrole.
Le marché surveillait aussi la situation en Libye, a précisé Phil Flynn.
Le chef de la diplomatie italienne, Franco Frattini, a affirmé mardi que le régime libyen était "fini" lors d'une visite à Benghazi, fief des rebelles dans l'Est du pays. Mais selon la présidence sud-africaine, Mouammar Kadhafi n'est "pas disposé" à partir.