Le pétrole baisse sous la pression du dollar et de la surabondance d'offre
Vers 16H05 GMT (18H05 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, valait 56,74 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 18 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en août perdait 57 cents à 50,34 dollars.
Les cours restaient sous la pression d'un renchérissement du billet vert qui poursuivait sa hausse ce vendredi après des propos de la présidente de la Réserve fédérale américaine (Fed) Janet Yellen mercredi sur une possible remontée des taux à brève échéance.
Une hausse du dollar pénalise en effet les acheteurs munis d'autres devises en rendant les achats de brut, libellé en dollar, moins attractifs car plus onéreux.
La surabondance d'offre qui va continuer de lester les cours jusqu'en 2016, selon des analystes, freinait également l'appétit des investisseurs pour l'or noir.
Et aucune baisse de production n'est à attendre du côté de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui produit un peu plus d'un tiers du pétrole mondial, selon les analystes de PVM.Ils ont laissé leur plafond de production inchangé à 30 millions de barils par jour (mbj) mais ne s'y sont tenus qu'une seule fois, en février, depuis le mois de novembre, soulignaient-ils.
Les opérateurs s'inquiétaient par ailleurs toujours du retour du pétrole iranien sur ce marché déjà saturé, même si aucun afflux substantiel de pétrole iranien n'est attendu avant 2016.
L'Iran et les grandes puissances sont parvenus à finaliser mardi à Vienne un accord historique sur le nucléaire iranien, un dossier qui empoisonne les relations internationales depuis douze ans.L'objectif de l'accord est de garantir que le programme nucléaire iranien ne peut avoir de débouchés militaires, en échange d'une levée des sanctions internationales - y compris sur les exportations de pétrole du pays - qui étouffent l'économie iranienne.
Enfin, les investisseurs ne trouvent guère plus de raisons d'espérer aux Etats-Unis, malgré l'annonce en milieu de semaine d'une nette baisse des réserves de brut.
On arrive au sommet de la saison des déplacements estivaux et, une fois qu'elle sera passée, les raffineries vont probablement réduire la cadence, a prévenu M. Melek. On pourrait alors se retrouver face une hausse des stocks.
Pour l'heure, vendredi, le marché va scruter le décompte des puits de pétrole en activité aux États-Unis, établi par le groupe de services pétroliers Baker Hughes, dans l'espoir d'y trouver des indices sur l'évolution à venir d'une production toujours élevée, à quelque 9,5 millions de barils par jour.
(c) AFP