Le pétrole ouvre en baisse à New York, le marché hésitant sur l'Iran
Vers 13H05 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en août cédait 65 cents à 52,39 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le marché efface ainsi en grande partie sa hausse de la veille, que les observateurs avaient interprétée comme le signe d'une certaine sérénité après l'accord entre Téhéran et les grandes puissances, qui ouvre la voie à une levée des sanctions et donc à une reprise des exportations de pétrole iranien.
Dans l'ensemble, l'accord avec l'Iran est défavorable au marché, car le monde va voir arriver plus de pétrole, même si ce n'est pas immédiat, alors que les quantités sont déjà plus que suffisantes, vu que l'Arabie saoudite et l'Irak en produisent à des niveaux sans précédent, a prévenu Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Dans un marché où l'excédent de pétrole atteint entre 1,5 et 2 millions de barils par jour( mbj), malgré une demande qui se reprend, toute augmentation de l'offre mondiale va peser sur les cours, qui ont rechuté début juillet après s'être stabilisés autour de 60 dollars le baril à New York au cours du printemps.
Même si on ne va pas voir plus de pétrole iranien sur le marché avant la fin 2015 ou le début 2016, le temps que les sanctions soient effectivement levées en cas d'inspection concluante de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) d'ici décembre, l'accord met quand même le marché sous pression, a conclu M. Lipow.
Il notait que, de façon ironique, ce sujet éclipsait des estimations de l'American Petroleum Institute (API), qui a fait état d'une baisse très très importante la semaine dernière des réserves de brut aux Etats-Unis. Leur état préoccupe généralement beaucoup le marché en milieu de semaine, le gouvernement publiant ses propres chiffres le mercredi.Plus encore que les statistiques de l'API, qui a annoncé une baisse de plus de sept millions de barils des réserves, le marché va donc être attentif à ces chiffres officiels, attendus pour 14H30 GMT.
Les experts interrogés par l'agence Bloomberg s'attendent, selon des prévisions médianes, à une baisse des stocks de brut de 1,9 million de barils pour la semaine achevée le 10 juillet.
Les réserves d'essence auraient quant à elles progressé de 450.000 barils la semaine dernière, tandis que les stocks de produits distillés (diesel, fioul de chauffage, kérosène etc.) auraient augmenté de 1,46 million de barils.Les chiffres du département de l'Energie (DoE) pourraient faire état d'une baisse encore plus forte, si l'on considère les statistiques de l'association professionnelle API, ont estimé les analystes de Commerzbank. Si c'est le cas, les prix vont recevoir du soutien.
(c) AFP