Le pétrole perd du terrain, l'excédent d'offre inquiète après l'Iran
Vers 10H30 GMT (12H30 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 58,02 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 49 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 42 cents à 52,62 dollars.
Les investisseurs continuaient de digérer l'accord sur le nucléaire iranien, conscients que le pétrole iranien ne va pas inonder le marché à très court terme mais aussi que la perspective du retour de l'offre iranienne reste un facteur baissier pour les cours.
L'Iran, qui dispose des quatrièmes réserves de brut au monde et des deuxièmes de gaz, est parvenu à finaliser mardi avec les grandes puissances un accord historique sur son programme nucléaire, un dossier qui empoisonne les relations internationales depuis douze ans.
L'objectif de l'accord est de garantir que le programme nucléaire iranien ne peut avoir de débouchés militaires, en échange d'une levée des sanctions internationales - y compris sur les exportations de pétrole du pays.
Il faut être clair: l'accord iranien va renforcer la surabondance d'offre actuelle, même si ce ne sera pas pour maintenant mais à moyen terme, soulignaient les analystes de PVM.Dans un marché où l'excédent de pétrole atteint entre 1,5 et 2 millions de barils par jour( mbj), malgré une demande qui se reprend, toute augmentation de l'offre mondiale va peser sur les cours.
Mais les prix du pétrole pourraient bénéficier ce mercredi de la publication des statistiques hebdomadaires sur les stocks américains de brut par le département américain de l'Énergie (DoE).
Les experts interrogés par l'agence Bloomberg s'attendaient en effet, selon des prévisions médianes, à une baisse des stocks de brut de 1,9 million de barils pour la semaine achevée le 10 juillet.Les réserves d'essence auraient quant à elles progressé de 450.000 barils la semaine dernière, tandis que les stocks de produits distillés (diesel, fioul de chauffage, kérosène etc.) auraient augmenté de 1,46 million de barils.
Les chiffres du DoE pourraient faire état d'une baisse encore plus forte, si l'on considère les statistiques de l'association professionnelle American Petroleum Institute (API) publiées la veille. Si c'est le cas, les prix vont recevoir du soutien, estimaient les analystes de Commerzbank.
L'API qui publie tous les mardis ses propres statistiques avait donné une baisse de 7,3 millions de barils de brut pour la semaine achevée le 10 juillet.
(c) AFP