Le pétrole finit en hausse à New York, le marché mettant l'Iran de côté
Le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en août, qui baisse nettement depuis le début du mois, a repris 84 cents à 53,04 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
L'actualité pétrolière de mardi se résumait presque entièrement à l'accord conclu à Vienne entre Téhéran et les grandes puissances sur le programme nucléaire iranien, afin de solder un dossier qui empoisonne les relations internationales depuis douze ans.
En effet, le marché pétrolier appréhendait depuis plusieurs semaines un tel accord, car, en ouvrant la voie à une levée des sanctions contre la République islamique, il laisse craindre une reprise de ses exportations d'or noir dans un marché mondial déjà trop approvisionné.
Pourtant, les cours, qui ont nettement baissé à l'annonce de l'accord, se sont vite repris pour finir dans le vert.
Cela peut sembler contre-intuitif, mais les gens étaient déjà passés à la vente dans la perspective de cet accord, a jugé M. Lynch. Etant donnée la nette baisse des prix la semaine dernière, il est très logique que, maintenant que cette annonce est faite, elle ne plombe plus les prix.
Les cours, qui étaient parvenus à se stabiliser autour de 60 dollars le baril à New York depuis la fin avril, ont en effet rechuté début juillet, perdant notamment plus de quatre dollars lors d'une seule séance.
Plusieurs analystes notent que le marché, en plus d'avoir anticipé l'accord lors des précédentes séances, accueille avec un certain soulagement le détail de ses termes, qui semblent écarter le risque immédiat d'un afflux de pétrole iranien.
Les investisseurs ont réalisé que l'accord ne deviendrait pas une réalité avant décembre, a expliqué Matt Smith, de ClipperData. Les sanctions devraient alors être levées, quand l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui dépend des Nations Unies, aura prouvé que l'Iran respecte ce qui a été décidé aujourd'hui.
A part l'Iran, le marché pétrolier digère un mauvais chiffre sur les ventes de détail aux Etats-Unis, de mauvaise augure pour la demande, l'annonce par le département de l'Energie d'une nette baisse de la production de pétrole (de schiste) le mois prochain aux Etats-Unis, a énuméré M. Smith.
Enfin, le marché tient son habituelle veille hebdomadaire sur l'état des réserves américaines, a rappelé Tim Evans, de Citi.
La fédération American Petroleum Institute publiera ses chiffres sur le sujet à 20H30 GMT, et, surtout, le gouvernement américain donnera ses chiffres officiels mercredi à 14H30 GMT.
(c) AFP