Le pétrole se replie à New York, dans un marché frileux
Le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en août, qui baisse nettement depuis le début du mois, a perdu 54 cents à 52,20 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a cédé 88 cents à 57,85 dollars.
En baisse à l'ouverture, le marché pétrolier est un temps revenu dans le vert, avant de rechuter plus nettement lors des dernières minutes d'échanges à New York.
Il notait notamment que le marché craint qu'un éventuel accord sur le nucléaire iranien conduise à accroître l'offre, même si cela ne serait pas immédiat.
Tous les ministres engagés dans les négociations sur le programme nucléaire de Téhéran ont jeté leurs forces dans la bataille lundi à Vienne pour tenter d'arracher un accord historique, mais leurs chances d'aboutir dans la soirée semblent faibles, a-t-on indiqué de source iranienne.
Autre gros titre international du week-end, l'accord sur la Grèce a manifestement soutenu le marché pétrolier, de même que la réaction positive des Bourses, a noté John Kilduff, d'Again Capital. Toutefois, on a aussi vu le dollar se renforcer de façon importante, et cela freine tout rebond de l'énergie et des matières premières.
Comme les échanges pétroliers sont libellés en monnaie américaine, la force du dollar les rend plus coûteux et donc moins attrayants pour les investisseurs.
Plus spécifiquement au marché pétrolier, les investisseurs ont aussi digéré les prévisions mensuelles de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) sur l'offre et la demande dans le monde.
Le rapport publié ce matin par l'Opep était assez mitigé, a résumé M. Kilduff. Il a soutenu le marché dans une certaine mesure, car les prévisions de demande ont été fortement relevées. Cependant, les chiffres annoncés en matière de production, qui sont particulièrement élevés pour l'Arabie saoudite, ont sapé cet optimisme.
En effet, l'Opep, qui avait maintenu en l'état début juin son plafond théorique de production, a certes révisé en hausse sa prévision de demande mondiale pour 2015 et annoncé une accélération l'an prochain, mais a aussi prévenu que cette avancée s'accompagnerait d'une progression de la production et ne changerait donc pas la situation de surabondance avant l'an prochain.
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(c) AFP