Le pétrole hésite, entre surabondance d'offre et absence d'accord sur l'Iran
Vers 16H05 GMT (18H05 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 58,51 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 22 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 13 cents à 52,87 dollars.
Après avoir passé la majeure partie des échanges européens sous pression, les cours du pétrole semblaient profiter d'un peu de répit alors que les chances d'un accord entre les grandes puissances et l'Iran sur le programme nucléaire du pays se réduisent.
Interrogée pour savoir s'il était possible de s'attendre à un accord lundi soir, une source iranienne a répondu à l'AFP qu'il y avait désormais une faible possibilité.
L'Iran et le groupe P5+1 (États-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) tentent de finaliser un accord ce lundi dans ce dossier qui empoisonne les relations internationales depuis plus de douze ans.
Engagés depuis septembre 2013, les pourparlers sont entrés dans leur phase finale le 27 juin, avec pour objectif initial un accord pour le 30 juin, un délai déjà repoussé à trois reprises, la dernière fois jusqu'à au lundi 13 juillet.Un accord entre l'Iran et les grandes puissances entraînerait une levée des sanctions frappant les exportations de brut du pays, et donc un afflux de pétrole supplémentaire sur les marchés, un motif de préoccupation dans un marché déjà très excédentaire.
Selon les analystes de Barclays, le surplus mondial d'or noir sur les marchés s'est empiré chaque mois depuis le deuxième semestre 2014.
Aujourd'hui l'excédent d'offre s'élève à entre 1,5 et 2 millions de barils par jour si l'on se base sur la production actuelle de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), expliquaient les analystes de Commerzbank.Même si la croissance de la demande a été ferme au premier semestre 2015, et pourrait rester robuste - l'Opep prévoit d'ailleurs une accélération de la demande en 2016 - le marché devrait rester en surplus, selon plusieurs analystes.
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(c) AFP