Dollar et craintes de surabondance pèsent sur le pétrole à New York
Vers 13H10 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en août cédait 47 cents à 52,27 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
On continue à faire face à une situation mondiale, et non spécifique aux Etats-Unis, a jugé Carl Larry, de Frost & Sullivan, soulignant que le Brent, coté à Londres, baissait plus lourdement que le WTI, d'environ un dollar le baril.
On a la faiblesse de l'euro, on a l'offre excessive de pétrole de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), et on a la perspective de voir encore plus de brut venir de l'Iran, a-t-il énuméré.
Téhéran et les grandes puissances négocient d'arrache-pied lundi à Vienne pour finaliser un accord sur le nucléaire iranien dans la journée, et le président iranien, Hassan Rohani, doit s'exprimer à 17H30 GMT à la télévision publique sur le sujet.
Or, si l'on parvient à un accord, l'Iran pourrait envoyer du pétrole sur un marché où l'offre est déjà excessive, ont prévenu les experts de Commerzbank.
Par ailleurs, sur le plan de l'offre mondiale, le marché digère le rapport mensuel de l'Opep, qui a certes révisé en hausse sa prévision de demande mondiale pour 2015, mais a aussi prévenu que cette avancée s'accompagnerait d'une progression de la production et ne changerait donc pas la situation de surabondance avant l'an prochain.La demande va augmenter à court terme, mais pour le moment, on dirait que d'ici la fin de l'année, elle va rester limitée alors que l'offre sera toujours élevée , a commenté M. Larry.
Comme il y faisait allusion précédemment, l'autre grand sujet international de lundi, la conclusion d'un accord européen sur la Grèce, n'a pas profité à l'euro, ce qui entraînait mécaniquement un renforcement du dollar.
Cela pèse sur les cours, car ils sont libellés en monnaie américaine, et la force du billet vert rend donc le marché pétrolier plus coûteux et moins intéressant pour les investisseurs.
(c) AFP