Le pétrole hésite, lesté par le surplus d'offre sur les marchés
Vers 16H30 GMT (18H30 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 58,68 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 7 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 4 cents à 52,74 dollars.
La forte hausse des marchés d'actions en Chine ces deux derniers jours a donné un coup de fouet (aux cours), soulignaient les analystes de Commerzbank, atténuant ainsi les craintes sur l'impact de l'effondrement récent des places boursières sur l'économie du pays et donc la demande. La Chine est le plus gros importateur de pétrole au monde.
Du côté de l'offre, la poursuite des négociations sur le programme nucléaire iranien jusqu'au 13 juillet et les incertitudes sur l'imminence d'un accord offraient également peu de répit aux marchés de l'or noir.
L'Iran et les grandes puissances du P5+1 (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) sont réunis depuis deux semaines dans la capitale autrichienne pour tenter de conclure un accord dans ce dossier qui empoisonne les relations internationales depuis plus de douze ans.
Les pourparlers, engagés il y a près de deux ans et initialement censés aboutir pour la date butoir du 30 juin à Vienne, ont été déjà prolongés à deux reprises en raison de la persistance de désaccords fondamentaux, et le délai a été de nouveau repoussé au 13 juillet.Une levée des sanctions, même si elle ne sera pas immédiate, devrait se traduire par un afflux d'or noir iranien sur les marchés, ce qui pourrait retarder toute reprise ferme des cours en 2015-2016, selon plusieurs analystes.
Le marché devra donc continuer à composer avec la surabondance d'offre qui leste les cours depuis plus d'un an, et à plus court terme le rapport mensuel de l'Agence internationale de l'Énergie (AIE) a confirmé notre point de vue sur le fait que le marché allait rester en surplus dans la deuxième moitié de cette année, limitant ainsi toute augmentation des cours, notaient les analystes de PVM.
On a vu le nombre de puits de forage augmenter aux États-Unis, les stocks américains de brut grimper. Les producteurs américains semblent réussir à continuer produire (dans l'environnement de prix actuel), et l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) produit a son plus haut niveau depuis 2012, soulignait M. Hansen.cv/acd/cab
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