Pétrole: Schlumberger va supprimer au moins 120 postes en France
La société, qui développe des technologies destinées au forage de puits pétrolier ou à la construction de puits et plateformes, a annoncé en deux temps depuis janvier la suppression de 20.000 emplois dans le monde sur 115.000 salariés.
Le groupe, qui opère dans plus de 85 pays, n'avait pas donné à l'époque de répartition géographique pour ces coupes.
Pour la France, la direction a indiqué à l'AFP que les activités de production d'outils et de technologies sur les sites de Clamart (Hauts-de-Seine) et Abbeville (Somme) sont particulièrement touchées, précisant avoir un projet de licenciement et de plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) sur ces deux sites.
Ces projets pourraient concerner au total 120 personnes sur les deux sites compte tenu de quelques reclassements possibles, a précisé l'entreprise, qui emploie environ 2.000 personnes dans l'Hexagone.
Dans un communiqué, la fédération CFDT des Mines et de la Métallurgie recense de son côté 176 suppressions de postes dans les deux entités, avec 46 départs déjà effectués. Cela correspond dans les deux cas à 16,5% et 17% des effectifs.
Dans l'entité Etudes et Productions Schlumberger (EPS) de Clamart, le syndicat évoque 136 postes touchés, et affirme que 92 personnes risquent d'être licenciées, les autres ayant déjà quitté l'entreprise.A Abbeville, 40 postes sont concernés (avec deux départs déjà effectués).
Selon Jean-Paul Morin, responsable du syndicat à Clamart, en pourcentage des effectifs, c'est exactement la déclinaison des annonces faites au niveau mondial. Il a dit à l'AFP s'attendre à ce que les autres entités du groupe comme Geoservices, STS ou SPS soient à terme aussi concernées.
La direction de Schlumberger fait valoir de son côté que les projets présentés aux partenaires sociaux et aux employés ont pour objectif de préserver au mieux les compétences de Clamart et d'Abbeville.A cause de la forte chute du prix du pétrole qui a conduit les clients de Schlumberger à réduire de façon significative leurs investissements, l'entreprise doit adapter ses ressources à la baisse d'activité partout dans le monde, a expliqué la direction.
Ces annonces interviennent au lendemain de l'annonce par un autre groupe de service parapétrolier, Technip, de la suppression de 6.000 emplois dans le monde (sur 38.000) dans le cadre d'un plan de restructuration visant à réaliser 830 millions d'euros d'économies en 2016 et 2017.
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(c) AFP