Le pétrole grimpe, porté par des achats à bon compte après la dégringolade de la veille
Vers 10H30 GMT (12H30 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 57,42 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 88 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 62 cents à 53,15 dollars.
Le marché tente de se consolider après la chute des cours, les gens achètent à bon compte, notait Daniel Ang, analyste chez Phillip Futures.
Les prix du Brent et du WTI sont tombés lundi respectivement à leurs plus bas depuis le 10 avril à 56,26 dollars le baril et depuis le 14 avril à 51,83 dollars le baril, à cause des incertitudes qui entourent le contexte économique et politique en Grèce et les inquiétudes sur un ralentissement de l'économie chinoise, selon les analystes de Sucden Financial.
Après la victoire du non au référendum grec les investisseurs demeurent dans l'attente d'en savoir plus sur les négociations entre le pays et ses créanciers.
Les pays de la zone euro se retrouveront mardi à partir de 16H00 GMT à Bruxelles pour explorer les minces chances de sauvetage d'une Grèce en état d'urgence financière.Les cours de l'or noir demeuraient également lestés par les négociations sur le nucléaire iranien et les attentes qu'un accord sera finalement atteint cette semaine, constataient les analystes de Commerzbank.
Le grand jeu diplomatique autour du nucléaire iranien se poursuit à Vienne, sans aucune visibilité sur l'issue de cette négociation hors norme, qui était censée se conclure mardi mais pourrait se prolonger encore, faute de compromis sur des points décisifs.
Les négociations sont destinées à garantir la nature pacifique du programme nucléaire iranien en échange d'une levée des sanctions internationales qui frappent le pays.Cette levée des sanctions, même si elle ne sera pas immédiate, devrait se traduire par un afflux d'or noir iranien sur les marchés, ce qui pourrait retarder toute reprise ferme des cours en 2015-2016, selon plusieurs analystes.
Nous nous approchons d'un accord entre l'Iran et les grandes puissances et nous pensons que la surprise pourrait venir du calendrier de la levée des sanctions, soulignait Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
En effet, selon l'analyste la plupart des observateurs estiment que la hausse des exportations iraniennes pourrait ne pas commencer avant l'année prochaine, mais un démarrage plus tôt pourrait surprendre les marchés.
En attendant un retour de l'Iran, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) continue d'augmenter sa production de brut, emmenée par l'Arabie saoudite et l'Irak.
Selon l'agence spécialisée dans l'évaluation des prix du pétrole Platts, l'Opep aurait accrue sa production de 170.000 barils en juin par rapport au mois précédent, à 31,28 millions de barils par jour (mbj), soit la quatrième hausse consécutive depuis le mois de février.
(c) AFP