Le pétrole baisse, lesté par l'Iran et les états-Unis
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 60,39 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,68 dollar par rapport à la clôture de jeudi.
La référence européenne du brut a atteint vendredi vers 15H40 GMT son niveau le plus bas depuis le 15 avril, à 60,12 dollars le baril.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 1,37 dollar à 55,56 dollars. Le WTI est tombé vers 15H40 GMT à 55,41 dollars le baril, son minimum depuis le 21 avril. La salle de marché est restée fermée vendredi à New York en raison d'un jour férié.
Les diplomates de l'Iran et des pays du groupe 5+1 mettaient les bouchées doubles ce vendredi dans les négociations sur le nucléaire iranien avant le retour dimanche soir à Vienne de tous les ministres censés faire les derniers arbitrages politiques pour un accord.
On arrive au bout du chemin. Ca sent la fin. Il reste cinq jours (avant la nouvelle date butoir du 7 juillet), on espère conclure d'ici là, a déclaré une source diplomatique occidentale vendredi matin.
Un accord doit garantir que le programme nucléaire iranien sera uniquement civil, en échange d'une levée des sanctions internationales, incluant les exportations de brut du pays.Une levée des sanctions pourrait ainsi se traduire par un doublement des exportations iraniennes de brut, selon plusieurs analystes, une perspective baissière pour les investisseurs alors que l'offre mondiale demeure surabondante.
Par ailleurs, les cours demeuraient lestés par les craintes concernant l'offre américaine après l'augmentation du nombre de puits de forage aux États-Unis cette semaine.
Selon un décompte établi par le groupe privé Baker Hughes, le nombre de puits de forage en activité a grimpé de 12 unités, soit la première hausse en 30 semaines.Les puits de forage ont été ouverts dans les zones majeures de pétrole de schiste, dont trois d'entre elles à Eagle Ford (sud du Texas), deux à Bakken (Dakota du Nord), une dans le bassin Permian (Texas et Nouveau Mexique) et une dans le Niobrara (Colorado), soulignaient les analystes de Commerzbank.
Si de nouveaux puits devaient être ajoutés dans les prochaines semaines, ceci renforcerait les interrogations sur le déclin attendu de la production américaine.
En effet, la baisse du décompte des précédents mois ne s'est pas traduite par un déclin marqué de la production aux États-Unis qui, selon les chiffres publiés mercredi par le ministère de l'Énergie (DoE), dépasse toujours 9,5 millions de barils par jour.
Combinées avec d'autres nouvelles cette semaine - la production (en mai) de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a atteint un plus haut niveau depuis 2012, et l'offre des États-Unis a grimpé à son plus haut depuis 1971 en avril- ces statistiques limitent la hausse potentielle des cours du pétrole, expliquait Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.
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(c) AFP