Le pétrole monte un peu, achats à bon compte et baisse du dollar
Vers 16H30 GMT (18H30 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 62,90 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 47 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 50 cents à 57,46 dollars.
Il semble que les opérateurs de marché ont profité du calme sur les marchés pour effectuer quelques achats à bon compte étant donné qu'il n'y a pas de facteurs clairs ayant soutenus les prix ce mercredi, expliquait Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.com.
Les cours du pétrole trouvaient également un peu de soutien dans le léger accès de faiblesse du dollar lesté par des chiffres des créations d'emplois pour juin aux États-Unis un peu plus faibles qu'attendu, selon plusieurs analystes.
La baisse du billet vert tend à rendre plus attractifs les achats de pétrole, libellés en dollar, car moins onéreux pour les investisseurs munis d'autres devises.
Par ailleurs, la chute des prix du pétrole mercredi à cause de la hausse inattendue des stocks américains de brut, après deux mois de baisse continue, a été un peu exagérée, notait Robert Montefusco de Sucden. Le Brent a perdu près de 2,5% de sa valeur mercredi, et le WTI près de 4%.Les marchés se sont focalisés sur la hausse des stocks de brut, mais une fois les statistiques officielles décortiquées, l'augmentation de la demande des raffineries américaines s'est avéré être un facteur plutôt haussier pour les cours.
Les raffineries américaines ont fonctionné à 95% de leur capacité la semaine dernière, contre 94% la semaine précédente, un plus haut depuis début décembre 2014, constataient les analystes de Petromatrix.
Mais les perspectives à court et moyen terme pour le marché du pétrole restent mitigées, alors que les tractations entre l'Iran et les ministres des pays du P5+1 s'intensifient.Les investisseurs pariant sur une baisse des cours espèrent que l'augmentation de la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et la hausse des réserves américaines de brut après la saison des déplacements automobiles va permettre aux prix de baisser, expliquait Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.
La production de l'Opep n'a en effet cessé d'augmenter ces derniers mois et dépasse les objectifs officiels du cartel fixé à 30 millions de barils par jour.
Par ailleurs, les investisseurs surveilleront le décompte des puits de forage aux États-Unis de la société de services pétroliers Baker Hughes. Il sera publié ce jeudi et non vendredi pour cause de jour férié aux États-Unis.
(c) AFP