Au lendemain d'une forte baisse, le pétrole rebondit un peu à New York
Vers 13H05 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en août prenait 38 cents à 57,34 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir baissé la veille de quelque 2,5 dollar et retrouvé un bas niveau qu'il n'avait plus vu depuis deux mois.
Hier, on a enregistré une baisse très marquée face à une hausse des réserves américaines de brut à laquelle les marchés ne s'attendaient pas, a rappelé Andy Lipow de Lipow Oil Associates.
Malgré des éléments positifs dans les chiffres hebdomadaires publiés mercredi par le département de l'Energie (DoE) des Etats-Unis, comme une baisse des stocks d'essence ou le niveau soutenu de la demande de produits pétroliers, les investisseurs ont en effet préféré manifestement en retenir une hausse de plus de deux millions de barils des réserves de brut.
Sur le plan de l'offre américaine, les investisseurs vont désormais surveiller le décompte des puits de forage en activité dans le pays, établi par la société de services pétroliers Baker Hughes. Systématiquement en baisse depuis le début de l'année, il sera publié ce jeudi et non vendredi pour cause de jour férié aux États-Unis.
La production de pétrole aux Etats-Unis commence à être affectée par le déclin de l'activité de forage, ont jugé les experts de Commerzbank, reconnaissant néanmoins que, selon des chiffres séparés du DoE, elle a monté en avril à 9,7 millions de barils par jour, soit son plus haut niveau depuis 44 ans.
Aux dernières nouvelles, dans ses statistiques hebdomadaires de mercredi, le gouvernement américain n'a fait état que d'une baisse minime de la production la semaine dernière, et elle se maintient nettement au-dessus de 9,5 millions de bpj.Dans ce contexte, les cours vont rester sous pression, d'autant que l'on assiste à une hausse de la production russe, ainsi qu'à des records en Irak, a prévenu M. Lipow.
L'Irak, l'un des principaux membres de l'Opep, a en effet fait état cette semaine d'une production sans précédent de 3,19 millions de bpj en juin, tandis que la Russie a dit pour le même mois avoir produit 10,71 millions de bpj, un nouveau record depuis la fin de l'Union soviétique.
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(c) AFP