Le pétrole ouvre en baisse à New York face aux déséquilibres du marché
Vers 13H15 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en août perdait 84 cents à 58,86 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Nous n'avons vu aucune baisse du niveau de production, c'est ce qui semble peser sur le marché, a déclaré Gene McGillian, chez Tradition Energy.
Je ne suis pas sûr que nous ayons aucune indication que les choses soient en train de changer dans les données fondamentales du marché, a-t-il ajouté. Il se peut qu'il y ait un peu de prises de bénéfices avant le weekend, mais globalement je crois que nous ne voyons toujours pas de signal pour soit passer sous les 57 dollars le baril, soit aller au delà des 62 dollars, en ce qui concerne le WTI, a ajouté M. McGillian.
Les chiffres du ministère américain de l'Energie (DoE) publiés mercredi ont montré que, durant la semaine achevée le 19 juin, la production américaine de brut avait encore un peu progressé pour atteindre 9,60 millions de baril par jour.
Même si on voit une reprise de la demande, on ne voit rien du côté de l'offre et c'est cela qui semble avoir empêché la reprise des cours (entamée à la mi-mars) de se poursuivre, a ajouté M. McGillian, évoquant également la production record venant d'Irak et d'Arabie Saoudite et aussi de Russie.
Du côté de la demande, elle est en augmentation à hauteur de 800.000 barils par jour par rapport à l'an dernier, a-t-il précisé, tirée par les prix toujours bas par rapport aux plus de 100 dollars de juin dernier.Les analystes de Commerzbank se sont référés pour leur part à un nouveau rapport du DoE pour remarquer que, tout comme le marché, (le gouvernement américain) est convaincu que la surabondance de l'offre est en train d'être progressivement réduite, partiellement grâce à une demande en hausse.
Mais si le déclin de production ne se matérialise pas - notamment en raison des prix plus élevés, alors l'optimisme du marché pourrait se révéler prématuré, ont-ils averti.
Enfin plusieurs analyste, dont M. McGillian, ont noté que le marché continuait à suivre de près l'évolution des négociations sur la dette grecque d'un côté, et sur le nucléaire iranien de l'autre.
(c) AFP