Le pétrole hésite après les stocks américains
Vers 10H15 GMT (12H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 63,69 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 20 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 16 cents à 60,11 dollars.
Le Département américain de l'Énergie (DoE) a fait état mercredi d'une baisse des réserves de brut de 4,9 millions de barils la semaine dernière, alors que les analystes interrogés par Bloomberg News n'attendaient qu'un déclin de deux millions.
Mais les marchés se sont concentrés sur les niveaux des réserves d'essence dans le pays, alors que la demande pour ce carburant augmente pour la saison des grands déplacements automobiles estivaux.
Les stocks d'essence, qui avaient déjà nettement augmenté la semaine précédente, ont ainsi progressé de 700.000 barils alors que les analystes s'attendaient à ce qu'ils restent stables.
Cette augmentation ne reflète cependant pas une demande morose d'essence aux États-Unis, celle-ci ayant fortement augmenté la semaine dernière par rapport à la même période l'année précédente selon les analystes de Commerzbank, mais une accélération des cadences des raffineries aux États-Unis.Sur le plan géopolitique, le marathon diplomatique international pour un accord avec l'Iran, gros producteur de pétrole, est entré dans sa dernière ligne droite, avant l'expiration dimanche du délai pour la conclusion de ce texte.
Une fois le rapport américain digéré les négociations entre l'Iran et les grandes puissances vont devenir le seul point d'intérêt des marchés, et je doute qu'un accord soit déjà intégré dans les prix du pétrole à ce stade ce qui laisse la porte ouverte au risque baissier, notait Ole Hansen de Saxo Bank.
Le groupe 5+1 (Chine, États-Unis, France, le Royaume-Uni, Russie et Allemagne) tente d'achever ces jours-ci 20 mois de discussions intensives avec la République islamique pour un accord garantissant qu'elle ne se dotera pas de l'arme nucléaire en échange d'une levée des sanctions internationales.Si les sanctions internationales contre l'Iran sont levées, le pays pourrait produire un million de barils de pétrole par jour supplémentaires dans les six mois qui suivent, selon Téhéran.
(c) AFP