Le pétrole baisse, plombé par le surplus d'or noir
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 62,65 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,61 dollar par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet perdait 1,18 dollar à 59,27 dollars.
Le surplus d'offre d'or noir sur les marchés continue de lester les cours qui s'échangent dans une fourchette étroite entre 61 et 70 dollars pour le Brent, et devrait empêcher toute progression ferme des prix au deuxième semestre.
Le secteur de l'énergie a connu une semaine assez calme et le Brent et le WTI continuent de s'échanger dans une fourchette de prix bien définie, les récentes baisses des stocks américains et de la production américaine (de bon augure pour les cours dans un marché lesté par un surplus d'offre, NDLR) étant contrebalancées par des records de production de nombreux membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), commentait Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.
Ainsi, les propos du ministre saoudien du Pétrole Ali al-Nouaïmi lors d'une visite à Saint-Pétersbourg jeudi n'ont fait que renforcer les craintes des marchés quant à la surabondance d'offre, selon de nombreux analystes.
Le ministre du pétrole saoudien a encore souligné que le pays accroîtrait sa production si la demande augmentait, notaient les analystes de Commerzbank.Le ministre est positif sur la demande et pense qu'elle devrait augmenter ces prochains mois, mais si l'offre augmente à mesure que la demande croît cela veut dire que le surplus ne va pas se réduire grâce à une demande plus importante, estimait-on à la banque allemande.
Les cours du pétrole se trouvaient également de nouveau sous la pression du dollar ce vendredi, le billet vert se renforçant après un léger accès de faiblesse la veille.
La hausse du billet vert rend moins attractifs les achats de pétrole, libellés en dollar, car plus onéreux pour les investisseurs munis d'autres devises.Dans les 14 prochains jours les tensions vont s'intensifier concernant la Grèce ce qui va effacer les prises de risque et rendre potentiellement le dollar plus fort, notait d'ailleurs Bjarne Schieldrop, analyste chez Seb Markets.
(c) AFP