Léger rebond du pétrole à New York, en attendant des éléments sur l'offre
Le prix du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet a pris 45 cents à 59,97 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir perdu quelque deux dollars lors des trois précédentes séances.
Signe que ce rebond ne témoignait pas d'un franc regain d'optimisme sur le marché mondial de l'or noir, le prix du baril Brent de la mer du Nord perdait lui une vingtaine de cents à Londres.
Je n'ai rien vu de très significatif, a reconnu Kyle Cooper. Le marché s'est probablement contenté d'attendre les chiffres de l'American Petroleum Institute (API), cet après-midi, et ceux du département américain de l'Energie (DoE), demain, sur l'état des réserves américaines de pétrole.
Le gouvernement américain publie en effet mercredi son rapport hebdomadaire sur l'état de l'offre américaine, et le marché s'attend à une baisse des stocks de brut, ce qui a contribué à soutenir les prix, selon Carl Larry, de Frost & Sullivan.
Les réserves de brut baissent depuis plusieurs semaines, mais certains observateurs restent sceptiques quant aux conclusions à en tirer car ils soulignent que la production américaine ne donne, elle, pas de signe de ralentissement malgré une baisse persistante du nombre de puits de forage.
Comme y faisait allusion M. Cooper, le marché se préparera aux chiffres du DoE en digérant les estimations sur le sujet de la fédération API, publiées mardi après la clôture.Le niveau élevé de l'offre mondiale, qu'elle vienne des Etats-Unis, de la Russie ou de Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), a largement contribué à faire chuter les cours à leur plus bas niveau depuis six ans, début 2015.
Pour l'heure, plus que les cours du pétrole brut, ce sont surtout ceux des produits dérivés, comme l'essence, qui ont monté mardi car la tempête tropicale Bill pourrait gêner les opérations des raffineries le long de la côte du Texas, comme l'a noté Tim Evans, de Citi.
Du moins, la tempête risque de perturber le calendrier des livraisons de pétrole brut de l'étranger, ainsi que l'exportation des produits, a-t-il ajouté.
(c) AFP