Le pétrole finit en baisse à New York, l'inquiétude demeure sur l'excès d'offre
Le prix du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet a cédé 44 cents à 59,52 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir déjà baissé lors des deux précédentes séances la semaine dernière.
On continue dans la foulée du déclin de la semaine dernière, sur fond d'inquiétudes sur la surabondance, a résumé Matt Smith de Clipper Data, soulignant toutefois que malgré l'instabilité persistante des cours, ils restent autour du même niveau.
Les analystes s'interrogent sur la pérennité de ce rebond et sur la capacité du marché à se propulser au-delà, car le niveau élevé de l'offre, qui avait largement contribué à faire chuter les prix de moitié au second semestre de l'an dernier, ne s'est guère amélioré dans les faits.
Au contraire, aux dernières nouvelles, l'Arabie Saoudite s'est dit prête à augmenter sa production, tandis que celle des Etats-Unis reste tenace, a noté M. Smith.
Il remarquait cependant que les prix de l'or noir, en baisse de plus d'un dollar en début de journée à New York, avaient obtenu un peu de soutien d'un affaiblissement du dollar, qui rend plus intéressants les prix pétroliers, puisqu'ils sont libellés en monnaie américaine.
Pour Tim Evans, de Citi, le marché pétrolier s'est surtout trouvé sous la pression d'éléments extérieurs, en premier lieu les inquiétudes sur les effets d'un éventuel défaut de la Grèce et d'une sortie du pays de l'euro après l'échec de négociations au cours du week-end.
Les positions de la Grèce et ses créanciers sont désormais figées, Athènes ayant cédé du terrain sur un objectif budgétaire central pour mieux se dire déterminée à attendre patiemment des concessions de ses interlocuteurs, malgré l'urgence financière.
Enfin, selon M. Evans, les prix ont aussi pâti de considérations techniques en raison de l'expiration du contrat pour juillet sur le Brent.
(c) AFP