Le pétrole baisse, lesté par des inquiétudes sur l'offre
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 62,70 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,17 dollar par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 85 cents à 59,11 dollars.
Les cours du pétrole restaient sous la pression de la surabondance d'offre ce lundi, et les marchés regardaient avec inquiétude du côté du Moyen-Orient où l'offre continue d'augmenter.
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a mentionné dans un rapport publié la semaine dernière que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) produisait actuellement plus d'un million de barils par jour (mbj) de pétrole dont les marchés n'auront pas besoin lors de la deuxième moitié de l'année.
De plus, l'Arabie saoudite (chef de file de l'Opep, NDLR), a annoncé son attention d'augmenter plus encore sa production si la demande devait s'améliorer, notaient les analystes de Commerzbank.
Par ailleurs, les baisses plus importantes des stocks de brut américains ces dernières semaines, qui ont apporté un peu de soutien aux cours de l'or noir, ont été en partie liées à un ralentissement des importations de brut canadien par les États-Unis, selon les experts de Morgan Stanley.L'offre canadienne a en effet été affectée par des feux de forêts et des opérations de maintenance, selon Morgan Stanley.
Si la baisse des stocks américain devrait se poursuivre, nous nous attendons à une augmentation de la production canadienne et des importations américaines dans les prochaines semaines, estimaient les experts.
Le marché scrutait également les négociations entre Téhéran et les pays du groupe 5+1 (États-Unis, Russie, Chine, Royaume-Uni, France et l'Allemagne), actuellement réunis à Vienne pour tenter de faire progresser les négociations sur le nucléaire iranien qui doivent se terminer le 30 juin.Si ces négociations aboutissent et que les sanctions internationales contre l'Iran étaient levées, le pays pourrait produire un million de barils de pétrole par jour supplémentaires dans les six à sept mois qui suivent, selon le ministre du pétrole iranien, Bijan Namdar Zanganeh.
A mesure que la fin des négociations approche, les investisseurs pourraient devenir plus nerveux, notaient plusieurs analystes, augmentant ainsi la volatilité des prix sur les marchés.
(c) AFP