Le pétrole recule dans un marché déprimé par la surabondance de l'offre
Le prix du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet a cédé 81 cents à 59,96 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), repassant en fin de séance sous le seuil des 60 dollars qu'il avait franchi à la hausse mardi.
Les données fondamentales du marché n'ont pas changé et elles poussent à la baisse, a souligné James Williams, chez WTRG Economic.
Dans ce contexte de surabondance, le marché ne semble plus prêter grande attention au décompte hebdomadaire des puits de pétrole en activité aux Etats-Unis fourni par la société de service Baker Hughes. Il a révélé vendredi qu'il y en avait 7 de moins que la semaine dernière.
Toutefois, le fait que plus de 60% des puits actifs en octobre aient fermé depuis lors n'a pas empêché la production américaine de toucher un nouveau sommet durant la semaine achevée le 5 juin, selon les derniers chiffres du ministère de l'Energie (DoE) paru mercredi.
Depuis lors, entre un rapport de l'AIE, qui a rehaussé jeudi ses prévisions d'offre, et celui de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui avait montré la veille une hausse de la production ce mois-ci, les nouvelles sont sans relâche pour confirmer la surabondance globale du marché, a souligné John Kilduff, chez Again Capital.
Chez Citi, Tim Evans a noté en outre que le marché du pétrole était victime d'une attitude générale de réduction de l'exposition au risque adoptée par les investisseurs, liée selon lui aux incertitudes sur la crise de la dette grecque.
Et ni le nouveau reflux du dollar, qui aurait dû favoriser les achats puisque le brut se négocie en billets verts, ni les indications d'un bon niveau de la demande ne sont parvenus à contrer la tendance à la baisse.
(c) AFP