Le pétrole perd du terrain, plombé par le surplus d'offre
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 64,35 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 76 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 78 cents à 59,99 dollars.
Les cours poursuivaient leur baisse vendredi sur fond d'inquiétudes sur la surabondance de pétrole qui devrait continuer de plomber les marchés dans la deuxième moitié de l'année.
Même si les réserves américaines baissent régulièrement il est clair que la production de pétrole au Moyen-Orient augmente (...). Le rapport de l'AIE a montré que même si la demande de pétrole augmente, l'offre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) est maintenant à son plus haut niveau depuis 2012, expliquait Jameel Ahmad, analyste chez FXTM.
En l'absence de tout engagement de l'Arabie saoudite de baisser sa production, les cours du Brent se sont installés dans une nouvelle fourchette de prix dont la limite supérieure semble être autour des 65 dollars le baril, notait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Lors de sa dernière réunion, l'Opep a décidé de conserver une nouvelle fois son plafond de production inchangé à 30 millions de barils par jour (mb/j), l'Arabie saoudite ayant refusé de porter seule le fardeau d'une baisse de sa production alors que d'autres membres du cartel et les pays hors-Opep ne sont pas près à réaliser des efforts dans ce sens.Ainsi, les prix du pétrole n'ont pas réussi à capitaliser sur le fait que l'AIE a révisé ses prévisions sur la demande significativement à la hausse, notaient les analystes de Commerzbank.
La demande de pétrole dans le monde devrait croître de 1,4 mbj en 2015 - contre 1,1 mbj estimés le mois dernier - à 94 mbj, portée par la reprise économique mondiale, la baisse des prix du pétrole et un hiver plus froid que l'an dernier, selon l'agence.
C'est presque le double par rapport à 2014, soulignait-on chez Commerzbank.Par ailleurs, une hausse du dollar face à ses principales contreparties continuait de lester les prix des matières premières. Un dollar fort rend moins attrayants les achats de pétrole libellés dans la monnaie américaine, car plus onéreux, pour les investisseurs munis d'autres devises.
Un dollar fort pèse sur le moral du marché, ce qui ajoute de la pression sur les cours du pétrole, estimait Myrto Sokou, analyste chez Sucden.
(c) AFP