Le pétrole baisse à cause de craintes sur la surabondance d'offre
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 64,61 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 70 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 79 cents à 59,98 dollars.
Les cours perdaient du terrain vendredi sur fond d'inquiétudes sur le surplus d'or noir qui devrait continuer de noyer les marchés dans la deuxième moitié de l'année.
Même si les réserves américaines baissent régulièrement il est clair que la production de pétrole au Moyen-Orient augmente (...). Le rapport de l'AIE a montré que même si la demande de pétrole augmente, l'offre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) est maintenant à son plus haut niveau depuis 2012, expliquait Jameel Ahmad, analyste chez FXTM.
Les prix du pétrole n'ont pas réussi à capitaliser sur le fait que l'AIE a révisé ses prévisions sur la demande significativement à la hausse, notaient les analystes de Commerzbank.
La demande de pétrole dans le monde devrait croître de 1,4 million de barils par jour (mb/j) en 2015 - contre 1,1 mb/j estimés le mois dernier - à 94 mb/j, portée par la reprise économique mondiale, la baisse des prix du pétrole et un hiver plus froid que l'an dernier, selon l'agence.C'est presque le double par rapport à 2014, soulignait-on chez Commerzbank.
Par ailleurs, une hausse du dollar face à ses principales contreparties continuait de lester les prix des matières premières. Un dollar fort rend moins attrayants les achats de pétrole libellés dans la monnaie américaine, car plus onéreux, pour les investisseurs munis d'autres devises.
Un dollar fort pèse sur le moral du marché, ce qui ajoute de la pression sur les cours du pétrole, estimait Myrto Sokou, analyste chez Sucden.
(c) AFP