Le pétrole se replie à New York, le marché se rééquilibrant après l'AIE
Le prix du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet a cédé 66 cents à 60,77 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir gagné plus de trois dollars lors des deux précédentes séances.
Il y a une certaine pression à la vente, et je pense que c'est surtout la conséquence des deux derniers jours, a estimé Gene Mc Gillian, de Tradition Energy. On assiste à quelques prises de bénéfices précoces avant le week-end.
L'agence a contrebalancé une hausse de 280.000 barils par jour de ses prévisions de demande mondiale pour 2015, encourageante pour le marché, par un relèvement de ses estimations sur l'offre en dehors de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), plus défavorable, a mis en avant Tim Evans, de Citi.
De plus en ce qui concerne l'Opep, l'AIE a aussi relevé ses prévisions d'offres et noté que l'Arabie saoudite, l'Irak et les Emirats arabes unis font couler des quantités sans précédent de pétrole sur un marché déjà suralimenté, a rapporté Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
L'Opep, dont la production élevée a largement contribué à faire chuter les prix de moitié au second semestre 2014, a maintenu au début du mois son plafond officiel à 30 millions de barils par jour (mbj) à l'issue d'une réunion à Vienne.
En l'état actuel des choses, l'Opep va produire plus d'un million de barils par jour de plus que nécessaire dans la deuxième moitié de l'année, a expliqué Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.
A part la publication de l'AIE, le dollar a monté à la suite de bons chiffres sur les ventes de détail en mai aux Etats-Unis, et sa force est un autre facteur de baisse pour les cours pétroliers, libellés en dollar et donc moins attirants, a rappelé M. Evans.
(c) AFP