Le pétrole ouvre en baisse à New York après un rapport mitigé de l'AIE
Vers 13H10 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet perdait 50 cents à 60,93 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir gagné plus de trois dollars lors des deux précédentes séances.
Les cours sont de nouveau sous pression, après la publication par l'AIE d'un rapport selon lequel l'Arabie saoudite, l'Irak et les Emirats arabes unis font couler des quantités sans précédent de pétrole sur un marché déjà suralimenté, a rapporté Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Basée à Paris, l'AIE a prévenu que l'offre restait excessive, même si les cours, qui ont gagné une quinzaine de dollars depuis la mi-mars après être tombés à leur plus bas niveau depuis six ans, sont actuellement soutenus par des déséquilibres temporaires dans le secteur du raffinage.
Il faut noter que les estimations de l'AIE sur la production de l'Opep pour la deuxième moitié de 2015 restent toujours un million de barils par jour en dessous de la production du cartel ces derniers mois et que l'offre hors-Opep va augmenter plus que prévu, a renchéri Carsten Fritsch, de Commerzbank.
L'Opep, dont la production élevée a largement contribué à faire chuter les prix de moitié au second semestre 2014, a maintenu au début du mois son plafond officiel à 30 millions de barils par jour (bpj) à l'issue d'une réunion à Vienne.
Ceci dit, la bonne nouvelle pour les producteurs de l'Opep, c'est que l'AIE révise en hausse ses prévisions de demande, ce qui allège la situation de surabondance, a nuancé M. Lipow.Selon l'agence, qui regroupe principalement des pays importateurs de pétrole, la consommation d'or noir dans le monde devrait croître de 1,4 million de barils par jour (mb/j) en 2015 - contre 1,1 mb/j estimés le mois dernier - à 94 mb/j, grâce à la reprise économique mondiale, la baisse des prix du pétrole et un hiver plus froid que l'an dernier.
En tenant compte du fait que la production américaine continue à monter d'une semaine à l'autre, le marché ne sait pas encore si l'offre et la demande vont se rééquilibrer d'ici la fin de l'année comme l'espère l'Opep, a conclu M. Lipow.
Selon les chiffres hebdomadaires du gouvernement américain, publiés mercredi, la production a en effet augmenté la semaine dernière à plus de 9,6 mbj, même si les réserves ont elles plus baissé que prévu.
(c) AFP