Pétrole: le brut baisse après la sortie du rapport de l'AIE
Vers 10H15 GMT (12H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 65,24 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 46 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 58 cents à 60,85 dollars.
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a relevé jeudi sa prévision de la demande mondiale de pétrole en 2015 mais aussi celle de la production des pays hors Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de l'Opep.
La consommation de pétrole dans le monde devrait croître de 1,4 million de barils par jour (mb/j) en 2015 - contre 1,1 mb/j estimés le mois dernier - à 94 mb/j, portée par la reprise économique mondiale, la baisse des prix du pétrole et un hiver plus froid que l'an dernier, prévoit l'agence, dans son rapport mensuel de juin sur le pétrole.
Mais le rapport de l'AIE était seulement haussier de premier abord, et les données sur l'offre pesaient sur le moral des marchés, selon Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank.
"Il faut noter que les estimations de l'AIE sur la production de l'Opep pour la deuxième moitié de 2015 restent toujours 1 mb/j en dessous de la production du cartel ces derniers mois et que l'offre hors-Opep va augmenter plus que prévu", expliquait M. Fritsch.
La production non-Opep devrait en effet augmenter de 1 mb/j - au lieu de la croissance de 830'000 barils prévue il y a un mois - à 58 mb/j, alors que le niveau de production résiste mieux qu'estimé aux États-Unis et qu'il devrait finalement y avoir moins de fermetures pour maintenance cet été en mer du Nord et dans l'ex-Union soviétique.
Le rapport a confirmé que le ralentissement de la production hors-Opep allait prendre du temps, notait Ole Hansen, analyste chez Saxo Banque.
Une certaine lassitude pourrait s'emparer des marchés selon plusieurs analystes. Les cours du Brent ont gagné près de 4% depuis vendredi dernier - lorsque la décision de l'Opep de ne pas changer son plafond avait pesé sur les cours - aidés notamment par les statistiques sur les stocks américains de brut parus mercredi.
Mais une hausse plus marquée des cours semble limitée si l'on s'attache aux fondamentaux de marché, estimait M. Hansen.
(c) AFP