Le pétrole finit en hausse à 61,43 dollars le baril à New York après les stocks
Le prix du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet a gagné 1,29 dollar à 61,43 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Les cours ont ralenti leur progression après la publication des chiffres hebdomadaires du ministère de l'Energie (DoE), qui a fait état d'un recul de 6,8 millions de barils des réserves de brut durant la semaine achevée le 5 juin, très au-delà des attentes des analystes qui n'attendaient qu'une baisse de 1,45 million de barils.
Ces chiffres sur les stocks de brut et d'essence sont bons, mais les stocks totaux de produits pétroliers n'ont reculé que de 600.000 barils, a souligné Kyle Cooper, chez IAF Advisors.
Surtout, a-t-il ajouté, la production américaine a encore progressé et retrouvé son pic de mars, ce qui est de nature à inquiéter les investisseurs pariant sur un repli prochain de l'offre, au moins aux Etats-Unis.
La production moyenne de la semaine s'est établie à 9,610 millions de barils par jour, en progression de 20.000 barils par jour.
Selon la compagnie pétrolière BP, les États-Unis sont devenus le premier producteur d'or noir au monde pour la première fois depuis 1975 grâce au pétrole de schiste, dépassant ainsi l'Arabie saoudite et la Russie et contribuant à la surabondance de l'offre.
De son côté, le cabinet WTRG a estimé, en s'appuyant sur les chiffres du DoE, que les bassins schisteux de Bakken (Dakota, nord des Etats-Unis) et d'Eagle Ford (sud du Texas, sud) avaient certes atteint leur production maximale en mars, mais que le bassin Permien, dans l'ouest du Texas, pouvait encore augmenter sa production jusqu'en août voire au-delà, grâce à une meilleure productivité par puits.
La politique saoudienne (de vendre beaucoup de pétrole à bas prix pour éliminer la concurrence) marche encore, mais pas autant dans le bassin permien que dans d'autres régions, faisait remarquer WTRG, si bien qu'au total, les recettes pétrolières des bassins schisteux n'ont reculé que de 32,5%, alors que les cours sont en chute de 43% depuis juin 2014.
Par ailleurs, les cours ont également bénéficié d'un nouveau rapport de l'Opep, qui a réitéré sa conviction que la demande de pétrole augmentera cette année, mais a mis en garde contre le fait qu'une offre trop forte - alors même que le cartel a gardé inchangé son plafond de production - limiterait la hausse du prix du baril.
(c) AFP