Le pétrole rebondit à New York sur des espoirs d'une baisse de production aux USA
Vers 13H20 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet prenait 1,59 dollar à 59,73 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le marché évolue sur des facteurs surtout techniques, a commenté Bill Baruch, chez iiTrader.com, en ajoutant que le dollar toujours relativement faible, même s'il était orienté à la hausse au moment de l'ouverture, venait aussi soutenir les cours.
Les échanges de brut étant en effet libellés en dollars, le niveau de la monnaie américaine, relativement bas par rapport au mois de mars, avantage les acheteurs munis d'autres devises.
Les analystes de Commerzbank ont également trouvé dans un rapport du ministère américain de l'Energie (DoE) paru lundi soir une prévision favorable: il prédit que la production dans les bassins Permiens, d'Eagle Ford et de Bakken, les trois plus grands gisements de pétrole de schiste, baisseront à raison de 75.000 barils par jour en juillet. Si cela se confirme, ce sera le troisième déclin mensuel consécutif, ont-ils souligné.
Le déclin de production serait encore plus marqué si la productivité par puits n'avait pas progressé, est-il précisé.
C'est le premier chiffre de la semaine à analyser pour le marché, qui doit découvrir en fin de journée un rapport mensuel du ministère, avec des estimations de production jusqu'en 2016. On attend de voir si le ministère envisage toujours que la production américaine de brut puisse tomber sous les 9 millions de barils par jour (mbj) d'ici à septembre, ont précisé les experts de Commerzbank.Enfin le marché attend la parution mercredi matin des les chiffres hebdomadaires des stocks de brut aux Etats-Unis, qui donneront également des indications sur la demande et la production.
Une première estimation sera fournie après la clôture mardi par l'association professionnelle American Petroleum Institute.
Hors des Etats-Unis, le marché tentait d'interpréter de nouvelles statistiques économiques moroses sur la Chine, deuxième plus gros consommateur de brut au monde.Les douanes chinoises avaient fait état lundi de fortes baisses en volume des importations de pétrole brut en mai (-10,9% sur un an), à 5,5 mb), un plus bas depuis février 2014.
Surtout, la hausse des prix à la consommation, principale jauge de l'inflation dans la deuxième économie mondiale, s'est établie à 1,2% sur un an le mois dernier, selon le Bureau national des statistiques (BNS).
Ces données économiques ont été interprétées comme un signe supplémentaire d'une consommation terne en Chine, mais elles pourraient ouvrir la voie à de nouvelles mesures de soutien de la part des autorités chinoise.
Cette année la banque centrale chinoise (PBOC) a fait des efforts du côté des stimulus économiques, ce qui suggère que ces données pourraient en encourager d'autres, estimait Craig Erlam, analyste chez Oanda.
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(c) AFP