Le pétrole monte, mais les marchés s'inquiètent de la demande
Vers 10H10 GMT (12H10 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 63,59 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 90 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnaient 66 cents à 58,80 dollars.
De nouvelles statistiques économiques chinoises moroses publiées ce mardi continuaient d'inquiéter les investisseurs, ce pays étant le deuxième plus gros consommateur de brut au monde.
Les douanes chinoises avaient fait état lundi de fortes baisses en volume des importations de pétrole brut en mai (-10,9% sur un an), à 5,5 millions de barils par jour (mbj), un plus bas depuis février 2014.
Et surtout, la hausse des prix à la consommation, principale jauge de l'inflation dans la deuxième économie mondiale, s'est établie à 1,2% sur un an le mois dernier, selon le Bureau national des statistiques (BNS).
Ces données économiques ont été interprétées comme un signe supplémentaire d'une consommation terne en Chine, mais elles pourraient ouvrir la voie à de nouvelles mesures de soutien de la part des autorités chinoise, ce qui a en partie soutenu les cours ce lundi.Cette année la banque centrale chinoise (PBOC) a fait des efforts du côté des stimulus économiques, ce qui suggère que ces données pourraient en encourager d'autres, estimait Craig Erlam, analyste chez Oanda.
Les mesures de la PBOC tendent à stimuler l'activité économique et à encourager les achats de pétrole.
Des signes positifs quant à la demande s'étaient fait sentir ces derniers mois notamment en Inde et en Chine où la demande apparente de produits pétroliers a augmenté, stimulée par la baisse des cours.La Chine avait également profité des prix bas du pétrole pour remplir ses réserves stratégiques et commerciales.
Mais, selon les analystes de PVM, il faut faire attention de ne pas faire l'erreur d'attribuer cette hausse de la consommation à une amélioration durable de l'économie mondiale.
Du côté de l'offre, l'autre variable de l'équation, les fondamentaux de marché n'ont pas beaucoup changé depuis le début de l'année, lorsque les cours avaient atteint leurs plus bas niveaux en six ans, s'accordaient à dire plusieurs analystes.
(c) AFP