Le pétrole recule de 99 cents à 58,14 dollars le baril en clôture à New York
Le prix du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet a perdu 99 cents à 58,14 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Nous sommes dans une phase de repli technique, a jugé Michael Smith, chez T&K Futures and Options, notant que toute déclaration sur les progrès des discussions sur le nucléaire iranien ou la faiblesse de la demande chinoise représentait une excuse pour prendre des bénéfices et quitter le marché.
L'Opep a maintenu vendredi le statu quo, poursuivant ainsi sa stratégie de protection de ses parts de marché, après avoir compté pour beaucoup dans la chute des cours en maintenant déjà à l'automne dernier son plafond de production à 30 millions de baril par jour (mbj).
Après cette réunion, les investisseurs sont redevenus attentifs aux négociations entre l'Iran et les grandes puissances sur un accord final sur le nucléaire iranien qui doit être conclu d'ici fin juin.
Si elles aboutissent et que les sanctions internationales contre l'Iran étaient levées, le pays pourrait produire un million de barils de pétrole par jour supplémentaires dans les six à sept mois qui suivent, a précisé le ministre iranien du Pétrole, lors du séminaire de l'Opep la semaine dernière.
Et l'Iran n'est pas seul à inquiéter le marché: il y a aussi l'Irak, ces deux pays auront sans doute beaucoup plus de brut (à exporter) dans l'année qui vient, a noté Bart Melek, chez TD Securities, en relevant que par ailleurs la demande n'est pas en très forte croissance.
Il faisait en particulier référence à la Chine, deuxième plus gros consommateur de pétrole au monde, où les douanes ont fait état de fortes baisses en volume des importations de pétrole brut (-10,9% sur un an), à 5,5 mbj, au plus bas depuis février 2014 et contre un niveau record de 7,4 mbj en avril.
Il se peut que ce soit en réaction aux prix plus élevés, mais tout de même nous continuons à faire face à de forts vents contraires pour le WTI, a souligné M. Melek.
(c) AFP