Le pétrole en baisse à New York dans un marché pensant désormais à l'Iran et la Chine
Vers 13H10 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet cédait 53 cents à 58,60 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Après la réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) vendredi, le marché continue à être sous pression, inquiet de ne pas pouvoir faire de la place à la production iranienne, a expliqué Bart Melek, chez TD Securities.
L'Opep a maintenu vendredi le statu quo, poursuivant ainsi sa stratégie de protection de ses parts de marché, après avoir contribué à la chute des cours en maintenant déjà à l'automne dernier son plafond de production à 30 millions de barils par jour (mbj).
Les investisseurs sont désormais attentifs aux négociations entre l'Iran et les grandes puissances sur un accord final sur le nucléaire iranien qui doit être conclu d'ici fin juin.
L'Iran a affirmé la semaine dernière que des progrès importants avaient été accomplis dans le texte final.
Si les sanctions internationales contre l'Iran étaient levées, le pays pourrait produire un million de barils de pétrole par jour supplémentaires dans les six à sept mois qui suivent, a précisé le ministre iranien du Pétrole la semaine dernière.Et l'Iran n'est pas seul à inquiéter le marché: il y a aussi l'Irak, ces deux pays auront sans doute beaucoup plus de brut (à exporter) dans l'année qui vient, a noté M. Melek, en relevant que par ailleurs la demande n'est pas en très forte croissance.
Il faisait en particulier référence à la Chine, qui a vu ses importations dégringoler en mai pour le septième mois consécutif.
Les douanes chinoise ont fait état de fortes baisses en volume des importations de pétrole brut (-10,9% sur un an), à 5,5 mbj, au plus bas depuis février 2014 et contre un niveau record de 7,4 mbj en avril.Il se peut que ce soit en réaction aux prix plus élevés, mais tout de même nous continuons à faire face à de forts vents contraires pour le WTI, a souligné M. Melek.
(c) AFP