Le pétrole s'incline à New York, après une décision prévisible de l'Opep
Vers 13H15 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet cédait 50 cents à 57,50 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir perdu plus de trois dollars lors des précédentes séances.
Le marché achève une semaine dominée par le sommet à Vienne de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui a annoncé vendredi le maintien en l'état de son plafond de production, par la voix de son chef de file, l'Arabie Saoudite.
Même si cette décision ne paraît en soit pas encourageante pour un marché inquiet de l'excès d'offre, elle était attendue par la plupart des observateurs, et a même pu rassurer les quelques analystes qui craignaient un relèvement.
De plus, les prix ont monté car le ministre saoudien du pétrole, (Ali) al-Nouaïmi, a exprimé +l'attachement+ du cartel à ce quota de 30 million de barils par jour, a estimé Bob Yawger, de Mizuho Securities. Les gens se demandent maintenant quelle définition donner à cet attachement. Est-ce que cela veut dire qu'ils vont en rester là ?
De fait, l'Opep dépasse actuellement ce plafond officiel, avec une production à 31,21 mbj en avril, alors que sa stratégie de défense de ses parts de marché a largement contribué à faire chuter les prix de moitié au second semestre de l'an dernier.
Désormais, le marché va reporter son attention sur les habituels facteurs déterminants pour les prix, ont prévu les experts de Commerzbank, jugeant que de bons éléments étaient venus des Etats-Unis. La production de pétrole de schiste aux États-Unis ne progresse plus aussi rapidement et le nouveau déclin des réserves de brut, selon un chiffre publié mercredi, confirme que la demande américaine reste robuste, même si cette baisse était moins forte que prévu, ont-il mis en avant.
Par ailleurs, sur le plan américain, la décision de l'Opep a vite été éclipsée par la publication des chiffres mensuels du gouvernement sur l'emploi.
Ils étaient meilleurs que prévu, et on pourrait croire que c'est une bonne chose pour l'économie, a-t-il jugé. Mais cela ne l'est pas forcément pour le marché. (...) Il faut voir comment le dollar y réagit, car, ces dernières semaines, le marché pétrolier a généralement réagi de façon inverse aux évolutions de la monnaie américaine.En effet, le marché de l'or noir a semblé accélérer sa baisse au moment où se confirmait vendredi un fort renforcement du billet vert, qui rend plus coûteux et donc moins attirants les échanges pétroliers, car ils sont libellés en dollars.
(c) AFP