Le pétrole baisse dans un marché toujours lesté par la surabondance de l'offre
Vers 10H20 GMT (12H20 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 63,91 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,60 dollar par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 1,38 dollar à 59,88 dollars.
Un dollar considérablement affaibli (face à l'euro, NDLR) a donné un coup de pouce aux prix pendant quelques temps, permettant aux cours du brut de se redresser mardi, notaient les analystes de Commerzbank.
Le WTI a même atteint mardi en clôture un sommet depuis début décembre 2014, à 61,26 dollars le baril.
La baisse du billet vert rend plus attractifs car moins onéreux les achats de pétrole, libellés en dollar, pour les investisseurs munis d'autres devises.
Mais les prix ont effacé leurs gains après l'annonce par (l'association professionnelle) API d'une hausse inattendue de 1,8 million de barils des réserves de brut et de 1,6 million de barils des stocks d'essence la semaine dernière, relevaient les experts de Commerzbank.Ces données étaient vues comme de mauvais augure avant la publication des chiffres officiels du département américain de l'Énergie (DoE) sur les réserves de pétrole aux États-Unis pour la semaine close le 29 mai.
Selon la prévision médiane des analystes interrogés par l'agence Bloomberg, le DoE devrait faire état d'une baisse de 2,5 millions de barils des réserves américaines de brut mais d'une hausse de 500.000 barils des stocks d'essence et d'une progression de 1,3 million des réserves de produits distillés.
Par ailleurs, l'offre en provenance des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) devrait rester abondante.Il semble n'y avoir aucune chance de voir l'Opep diminuer son quota de production à l'issue de sa réunion semestrielle vendredi à Vienne, prévenait-on chez Commerzbank.
Les douze pays membres de l'Opep, qui produisent environ 30% du pétrole mondial, devraient, selon la plupart des analystes, laisser inchangé leur plafond de production fixé officiellement à 30 millions de barils par jour (mbj).
Ce maintien du plafond de production devrait intervenir malgré les appels de plusieurs pays de l'Opep en faveur d'une baisse de la production pour favoriser une réduction de l'offre et une hausse des cours du pétrole qui restent, malgré leur remontée de ces derniers mois, à un niveau inférieur de près de moitié à leur niveau de juin 2014.
Certains observateurs ont même soulevé la possibilité du quota à 30,5 mbj ou 31 mbj, le portant à des niveaux qui reflèteraient mieux la surproduction actuelle de l'Opep car l'offre actuelle est supérieure à 31 mbj, relevaient les analystes de Commerzbank.
(c) AFP