Le pétrole baisse à cause de prises de bénéfices
Vers 10H20 GMT (12H20 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 64,57 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 99 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 82 cents à 59,48 dollars.
Les cours du pétrole se sont appréciés de près de 5% vendredi, aidés par une légère accélération du déclin du nombre de puits de forage en activité aux États-Unis la semaine dernière, et les analystes de Commerzbank attribuaient la baisse des prix de ce début de semaine à des prises de bénéfices.
Selon un décompte de la société de service pétroliers Baker Hughues, 13 puits de forage ont été fermés la semaine dernière aux États-Unis, contre un seulement la semaine précédente.
La faible baisse de la semaine précédente avait nourri les spéculations sur la fin d'un cycle de fermetures des puits alimenté par le rebond des cours du pétrole depuis le mois de mars.
Mais à quatre jours de la réunion semestrielle de l'Opep, la surabondance d'offre qui plombe les marchés depuis un an et a fait baisser les cours de moitié continue d'inquiéter les investisseurs.D'autant que la production du cartel ne montre aucun signe d'essoufflement, et ce malgré les tensions géopolitiques en Libye, en Irak et au Yémen.
Ainsi l'Opep continue de produire bien au-dessus de ses objectifs de production officiels de 30 millions de barils par jour (mbj), et bien plus que les 29,2 mbj estimés par l'Agence internationale de l'énergie (AIE) pour 2015, commentait Carsten Fritsch de Commerzbank.
De nombreux analystes s'accordent à dire que le cartel devrait reconduire son plafond de production afin de continuer à protéger ses parts de marché lors de sa réunion vendredi.S'il devait se passer quelque chose, le risque serait plutôt que l'Opep augmente son quota si l'on considère que le cartel produit déjà aux alentours de 31 mbj, notait-on chez Morgan Stanley.
(c) AFP