Le pétrole continue de se stabiliser dans un marché optimiste
Vers 17H10 GMT (18H10 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 61,84 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 32 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars grignotait 26 cents à 53,04 dollars.
Les cours du pétrole restaient stables dans un marché calme, la plateforme physique d'échange Nymex étant fermée lundi à cause d'un jour férié aux États-Unis.
Pour les analystes de Commerzbank, les attentes d'un énorme ralentissement de la production américaine étaient clairement responsables de cet impressionnant rebond des cours.
Ces espoirs d'une diminution de la croissance de la production américaine, qui a atteint la semaine dernière de nouveaux records depuis au moins 1983, étaient soutenus par la baisse du nombre de puits de forage en activité aux États-Unis.Selon le décompte publié vendredi par le groupe parapétrolier Baker Hughes, très attendu des opérateurs de marché ces dernières semaines, il y avait 84 plateformes en activité de moins la semaine dernière aux États-Unis, portant le nombre total d'unités en fonction à 1.056.
D'autres facteurs ont également contribué à soutenir les cours. Ainsi la baisse potentielle de l'offre Libyenne (...) et les commentaires positifs du ministre du Koweït ont aidé lundi, commentait Jasper Lawler de CMC Markets.
Le ministre koweïtien du Pétrole, Ali al-Omair, a estimé lundi que le prix du pétrole s'était amélioré plus rapidement que prévu en se montrant optimiste sur l'évolution des cours du brut à l'avenir.
Je pense que l'amélioration va durer (...) Les prix commencent à se consolider et on espère de meilleurs prix au deuxième semestre de 2015, a-t-il dit lors d'une conférence sur le pétrole et l'environnement.
Par ailleurs, de nouvelles attaques en Libye pourraient se traduire par une nouvelle réduction de la production du pays, qui serait positivement accueillie dans un marché plombé par la surabondance d'offre.
Des hommes armés ont pris d'assaut vendredi un site pétrolier du centre libyen géré par une compagnie publique, provoquant de graves dégâts aux installations mais sans faire de victime, selon les gardes des installations pétrolières.
Enfin, l'annonce de la baisse des investissements dans le secteur pétrolier mondial continuait également de soutenir les cours du pétrole.
En effet, depuis la fin du mois dernier, les géants pétroliers, comme Chevron, Total, BP et Royal Dutch Shell, ont annoncé tour à tour des diminutions de leurs budgets d'investissement et d'exploration, ce que certains opérateurs voient comme un signe annonciateur d'un nouveau déficit d'offre sur le marché.
Mais pour Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque, ces réductions budgétaires n'auront pas d'impact sur l'offre avant plusieurs mois.
C'est surtout à moyen et à long terme que la baisse des investissements décidée par plusieurs compagnies pétrolières de premier plan pourrait avoir une influence à la hausse significative sur les cours. Cela ne pourrait être réellement perceptible que d'ici plusieurs semestres, notait M. Dembik.
De plus, pour l'analyste, la reprise économique demeure encore trop faible, notamment en zone euro, pour créer l'électrochoc sur ce marché souhaité par de nombreux pays exportateurs de pétrole.
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