Le pétrole monte après les stocks américains
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 63,16 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 85 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 71 cents à 58,39 dollars.
Les cours du Brent et du WTI se reprenaient vendredi une fois les chiffres sur les stocks de brut et la production américaine digérés, après avoir marqué la veille des plus bas en un mois et demi et un mois, à respectivement 61,24 dollars et 56,51 dollars le baril.
Le rebond des prix a été déclenché par la publication des chiffres des stocks de brut américains publiés par le DoE, qui ont fait état d'une baisse des stocks la semaine dernière. La veille l'association professionnelle API avait rapporté une augmentation des réserves américaines, expliquaient les analystes de Commerzbank.
Lors de la semaine achevée le 22 mai, les réserves de brut ont reculé de 2,8 millions de barils, à 479,4 millions, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg attendaient une baisse de 2 millions.
Les réserves commerciales ont ainsi reculé pour la quatrième semaine de suite, après avoir augmenté de façon continue entre janvier et début mai.Mais les prix de l'or noir demeuraient toutefois sous pression, car malgré une nouvelle diminution des réserves ces dernières restent élevées.
Il ne faut pas se réjouir trop vite, la baisse de ces quatre dernières semaines a seulement retiré 11,5 millions de barils sur l'ensemble des États-Unis et 1,7 million de baril à Cushing, ce qui est moins que la hausse rapportée lors des quatre semaines précédentes, expliquaient les analystes du courtier PVM.
Les experts de PVM soulignaient que les stocks de brut américains étaient 22% plus élevés que l'année dernière, et 57% plus importants au terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud des États-Unis).De plus, le déclin des stocks américains de brut a été contrebalancé par l'augmentation de 304.000 barils par jour de la production de brut aux États-Unis.
Mais les cours ont toutefois aussi bénéficié des chiffres satisfaisants des stocks d'essence. Les réserves d'essence ont en effet enregistré une baisse plus prononcée que prévu, avec un recul de 3,3 millions de barils, alors que les analystes s'attendaient à une baisse de seulement 1,3 million de barils.
La consommation d'essence reste robuste, tandis que la demande des raffineries est proche d'un niveau record, et cela, combiné avec une baisse des réserves, a aidé à compenser la hausse surprise de la production, soulignait Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.
(c) AFP