Le pétrole baisse sous la pression du dollar
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 62,80 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 92 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 8 cents à 57,95 dollars.
Le début de rebond des cours du pétrole entamé sur les marchés asiatiques et en début d'échanges européens n'aura pas résisté longtemps à une nouvelle hausse du dollar mercredi.
Le billet vert a atteint mercredi son plus haut niveau en près d'un mois face à toutes ses contreparties, et un dollar fort rend moins attrayants les achats de pétrole libellés dans la monnaie américaine, car plus onéreux, pour les investisseurs munis d'autres devises.
L'anticipation d'un nouveau déclin des stocks de pétrole aux États-Unis n'a pas suffi à regonfler la confiance des investisseurs dans l'or noir car le dollar a continué de se renforcer, expliquait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
Les cours du Brent ont ainsi atteint un nouveau plus bas en un peu plus d'un mois vers 15H00 GMT, à 62,55 dollars le baril.Les opérateurs de marché attendaient par ailleurs la publication ce mercredi des estimations de l'association professionnelle américaine API, à la recherche d'indices sur les niveaux des stocks de brut américains avant la sortie des statistiques officielles du département américain de l'Énergie (DoE) jeudi.
Ces dernières semaines, la baisse de la production et des réserves de brut américaines a fait oublier que les stocks de pétrole aux États-Unis demeurent à des niveaux record, constatait Joshua Mahony, analyste chez IG. Et pour l'analyste la surabondance d'offre sur les marchés venant des pays hors-Opep et de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole va continuer de peser sur les cours.
Le moral sur les marchés du pétrole commence à tourner en rond, notaient les analystes d' Energy Aspect. Pourtant, pour ces experts, les graines d'un rebond durable des prix du pétrole ont été semées.Energy Aspect considérait en effet que même si le rééquilibrage du marché allait prendre du temps, un baril à 60 dollars fait déjà beaucoup de dégâts sur l'offre hors-Opep. L'arrivée sur les marchés de près de 2,6 millions de barils par jour a ainsi déjà été retardée, soulignaient-ils.
(c) AFP