Le pétrole finit en nette baisse à New York, souffrant du dollar fort
Le prix du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet a perdu 1,69 dollar à 58,03 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Comme les autres matières premières, le marché du pétrole reste sous la pression d'un dollar en hausse, comme c'était le cas vendredi, avec des inquiétudes relancées sur la possibilité d'un défaut de paiement de la Grèce et de solides ventes de logements neufs aux Etats-Unis qui aident à porter le dollar au plus haut en un mois, a fait valoir Tim Evans, chez Citi.
Un dollar plus fort rend en effet moins attrayants, car plus onéreux, les achats de pétrole libellés dans la monnaie américaine, pour les investisseurs munis d'autres devises.
L'autre facteur, à part le dollar, c'est qu'il y a des inquiétudes du côté de la demande, particulièrement en Asie et en Chine, alors que du côté de l'offre on attend des niveaux de production toujours solides, largement supérieure à 31 millions de barils par jour pour l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole), et toujours soutenue aux Etats-Unis, a expliqué Bart Melek, chez TD Securities.
La banque HSBC a effectivement annoncé la semaine dernière que l'activité manufacturière se contractait encore en mai en Chine, avec une baisse du volume de la production industrielle.
M. Evans expliquait quant à lui qu'il y avait débat entre les investisseurs jugeant que les fondamentaux du marché justifient une hausse, et ceux qui parient à la baisse.D'un côté certains se concentrent sur la baisse de la production américaine, l'accélération de la cadence dans les raffineries, et le déclin des stocks américains de brut, mais (d'un autre côté) on parle aussi de plus en plus du rebond des cours qui déclencherait une reprise des forages aux Etats-Unis, et du probable maintien de la politique de l'Opep (lors de sa réunion du 5 juin) qui laissera encore le marché face à un excédent d'offre par rapport à la demande, a résumé M. Evans.
Pour lui, c'est la deuxième thèse, justifiant un recul des prix, qui est la plus convaincante.
(c) AFP