Le pétrole baisse, lesté par le dollar et un surplus d'or noir
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 63,66 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,86 dollar par rapport à la clôture de la veille.
La référence du brut européenne a atteint vers 15H30 GMT son plus bas niveau en un mois, à 63,60 dollars.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 1,51 dollar à 58,21 dollars, par rapport à la clôture de vendredi.
La hausse du dollar a un impact négatif sur les matières premières, notait Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.
Un dollar plus fort rend en effet moins attrayants, car plus onéreux, les achats de pétrole libellés dans la monnaie américaine, pour les investisseurs munis d'autres devises.
Ainsi, le WTI se rapproche de ses plus bas niveaux de la semaine dernière, notait M. Hansen, tandis que le Brent atteignait son minimum en un mois.De nombreux analystes pointaient encore du doigt le décompte hebdomadaire des puits de forage en activité donné par la société de service Baker Hugues vendredi dernier, à la veille d'un long week-end aux États-Unis et dans plusieurs pays d'Europe.
En recul de plus de moitié depuis l'automne dernier, il n'a baissé la semaine dernière que d'une unité, par rapport à la semaine précédente.
Cela confirme que le déclin du nombre de puits en activité pourrait toucher à sa fin, constataient les analystes de JBC Energy.Ces dernières semaines de nombreux experts s'inquiétaient d'ailleurs du fait que la hausse récente des prix pourrait conduire certains producteurs américains à redémarrer leurs projets, et ainsi retarder une reprise durable des cours.
À un peu plus d'une semaine de la réunion de l'Opep sur le maintien ou non de ses quotas de production, le niveau élevé de l'offre de brut venant du cartel, mais aussi des États-Unis, qui pèse sur les cours depuis près d'un an, continue d'inquiéter les marchés.
Au Moyen-Orient la bataille pour les parts de marché a maintenu la production de brut à des niveaux élevés malgré les tensions géopolitiques en Irak et au Yémen, constatait M. Hansen.
Et pour beaucoup d'analystes, l'Opep et son chef de file l'Arabie saoudite devraient poursuivre cette stratégie, rendant une réduction des plafonds de production du cartel lors de sa prochaine réunion le 5 juin peu probable.
Les cours du pétrole sont en baisse car le marché a commencé à intégrer dans les prix le fait qu'il n'y aura aucun changement lors de la prochaine réunion du cartel, soulignait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
(c) AFP