Le pétrole ouvre en baisse, victime du dollar fort
Vers 13H20 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet cédait 85 cents à 58,87 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le principal facteur qui pèse sur les prix est l'appréciation notable du dollar, ont commenté les analystes de Commerzbank.
Le dollar domine les échanges, et s'il reste élevé cela va mettre les matières premières sous pression, surtout le brut, a aussi souligné Bill Baruch chez iiTrader.com.
M. Baruch a ajouté que c'était déjà le dollar qui avait fait se replier les cours vendredi, alors que pourtant le marché avait toutes les raisons de se reprendre après les chiffres sur les stocks américains. Le département américain de l'Energie avait en effet annoncé la semaine dernière que les stocks de brut avaient baissé pour la troisième semaine d'affilée, tout comme la production, et que la demande en essence était solide.
Matt Smith lui aussi énumérait les raisons rationnelles qu'auraient les cours de se redresser, avec le début de la saison des déplacements automobiles pour le week-end, notant que les raffineries augmenteraient la demande en brut pour répondre à la demande en essence. En outre les tensions géopolitiques persistent dans plusieurs zones du Proche-Orient, y compris en Iran en Arabie Saoudite et au Yémen et rendent les marchés nerveux. Mais pour le moment, le dollar est fort et le brut est faible.
Les analystes de Commerzbank relevaient un autre facteur de baisse: le fait qu'un seul puits de pétrole ait fermé au total la semaine dernière, selon le décompte de la société Baker Hughes publié vendredi. Il semblerait que le prix du WTI est revenu à un niveau où la production de pétrole de schiste redevient attractive.Du coup cela va probablement empêcher le déclin de la production américaine attendu par beaucoup d'investisseurs, signifiant qu'ils pourraient de nouveau se retirer du marché du pétrole, ajoutaient ces analystes.
À un peu plus d'une semaine de la réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) sur le maintien ou non de ses quotas de production, le niveau élevé de l'offre de brut venant du cartel, mais aussi des États-Unis, continue en effet d'inquiéter les marchés car il confirme la surabondance actuelle des stocks mondiaux.
(c) AFP