Le pétrole recule sous la pression du dollar
Vers 10H40 GMT (12H40 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 65,08 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 67 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 36 cents à 59,36 dollars.
Les cours du brut restaient sous la pression du dollar qui continue de se renforcer, notait Myrto Sokou, analyste chez Sucden.
Un dollar plus fort rend en effet moins attrayants, car plus onéreux, les achats de pétrole libellés dans la monnaie américaine, pour les investisseurs munis d'autres devises.
Par ailleurs, les marchés digéraient toujours le résultat du décompte hebdomadaire de puits de forage en activité aux États-Unis donné vendredi par le groupe de services pétroliers Baker Hughes à la veille d'un long week-end aux États-Unis et en Europe.
En recul de plus de moitié depuis l'automne dernier, ce que certains analystes interprétaient comme le signe annonciateur d'un déclin de la production américaine, il n'a baissé la semaine dernière que d'une unité, par rapport à la semaine précédente.Cela confirme que le déclin du nombre de puits en activité pourrait toucher à sa fin, constataient les analyste de JBC Energy.
Ces dernières semaines de nombreux analystes s'inquiétaient d'ailleurs du fait que la hausse récente des prix pourrait conduire certains producteurs américains à redémarrer leurs projets, et ainsi retarder une reprise durable des cours.
À un peu plus d'une semaine de la réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) sur le maintien ou non de ses quotas de production, le niveau élevé de l'offre de brut venant du cartel, mais aussi des États-Unis, qui pèse sur les cours depuis le mois depuis près d'un an, continue d'inquiéter les marchés.cv/acd/jpr
(c) AFP